«L'affaire du bébé mort-né», dont les parents ont contesté la paternité, soutenant qu'il ne s'agit pas de leur bébé, provoquant de ce fait un scandale à la maternité du CHU Constantine, il y a près d'un mois, a connu un nouveau rebondissement avec les résultats de l'ADN connus, hier. La mère du bébé, une parturiente évacuée de la wilaya d'Oum El-Bouaghi et accueillie à la maternité du CHUC pour un accouchement difficile, ou compliqué, a refusé d'accepter que son bébé soit mort-né, soutenant qu'il est vivant et qu'on lui a présenté un bébé qui n'est pas le sien. Les parents ont ainsi déposé une plainte contre la maternité et le procureur de la République avait immédiatement ordonné une expertise biologique en procédant à des analyses ADN (acide désoxyribonucléique, constituant la molécule support de l'information génétique héréditaire) pour trancher d'une manière scientifique si le bébé mort-né est bien le fils du couple ou le contraire. «Les résultats de l'ADN sont positifs, et le bébé est bien le fils du couple en question», a affirmé le DG du CHUC, Djamel Benissaad, non sans pousser un ouf de soulagement. Joint au téléphone, hier, ce dernier nous a confirmé que le résultat de l'analyse ADN lui a été communiqué, et que ce résultat confirme la paternité des parents du bébé mort-né, «contrairement aux graves accusations qu'on a fait peser sur le service», observera-t-il. «Les accusations en question sont très graves, estimera notre interlocuteur, car elles touchent directement à l'intégrité, au dévouement et au professionnalisme du personnel de la maternité, ceci sans parler des efforts déployés au niveau de la maternité du CHUC dans le but d'améliorer la prise en charge des parturientes et assurer leur sécurité et celle des bébés, notamment à travers une profonde réhabilitation des services et l'installation de caméras dans chaque coin pour éviter la reproduction de tristes scénarios vécus par le passé, comme l'enlèvement du bébé Leith Kaoua». Le DG du CHUC rappellera, sur un ton peiné, qu'aucune maternité n'a accepté d'accueillir cette parturiente, dont l'accouchement se présentait comme «cas difficile», à cause notamment du poids du bébé, près de 5 kg, et seule la maternité du CHUC a ouvert ses portes comme à son habitude pour la prendre en charge, pour se retrouver finalement au banc des accusés. Les résultats de l'ADN sont au niveau du procureur de la République, et l'affaire pourrait avoir des suites judiciaires sur le plan du dommage moral causé au CHUC, souligne encore le DG du CHUC.