Les mis en cause sont arrivés au tribunal, escortés par une centaine d'agents de l'ordre, parmi lesquels six accusés principaux, à savoir une sage-femme, une infirmière, un coursier, un agent de sécurité, et enfin le couple chez qui on a retrouvé le bébé. Plus d'une centaine de personnes, entre accusés et témoins, devaient être entendues hier par le procureur de la République près le tribunal de Ziadia, dans le cadre du traitement judiciaire de l'affaire de l'enlèvement d'un bébé à la maternité du CHU Ibn-Badis, à Constantine. Après plusieurs heures, le procureur a décidé cependant de libérer les témoins avant de leur délivrer des convocations pour le mois de juillet prochain. A contrario, les auditions des accusés, sous haute surveillance policière, se sont poursuivies jusqu'à une heure tardive de la nuit. En effet, un important dispositif sécuritaire a été mis en place dès les premières heures de la matinée, en raison du caractère "très sensible" de l'affaire, mais aussi pour éviter d'éventuels débordements, d'autant qu'il y a eu un précédent. L'on se rappelle encore l'affaire de l'enlèvement et le viol des deux enfants Haroun et Brahim, en février de l'année dernière. C'est vers 9h30, que les mis en cause sont arrivés au tribunal, escortés par une centaine d'agents de l'ordre, parmi lesquels six accusés principaux, à savoir une sage-femme, une infirmière, un coursier, un agent de sécurité, et enfin le couple chez qui on a retrouvé le bébé et dont la femme (B. Z.) âgée d'une quarantaine d'années, était hospitalisée depuis deux jours. Cette dernière souffrirait, selon des sources médicales, de difficultés cardiaques. Cette affaire, qui, pour rappel, remonte au 27 mai dernier, a défrayé la chronique, démontrant, une fois de plus, l'extraordinaire mobilisation des citoyens — aussi bien dans la rue que sur les réseaux sociaux — sans qui le bébé Leith, enlevé le 27 mai dernier, n'aurait jamais été retrouvé ou pis encore. Le rapt a eu lieu en plein CHU. Le nouveau-né Leith Kaoua âgé alors d'une semaine à peine a été enlevé à la maternité avant d'être retrouvé 20 jours plus tard, soit vendredi dernier, à Tamalous dans la wilaya de Skikda, en partie grâce aussi, à la mobilisation des médias. Les services de sécurité ont, sous haute surveillance policière, en effet, reçu un appel d'une citoyenne de la wilaya de Skikda, faisant état de la présence "anormale" d'un bébé chez sa voisine, une femme âgé de 38 ans. Cette dernière, mariée en 2013 à un émigré expulsé de France, était stérile. Sur ordre du procureur, le domicile de celle-ci sera perquisitionné et le bébé retrouvé. Admis à l'hôpital de Tamalous pour un contrôle d'usage qui confirmera, par la suite qu'il s'agit bien du bébé Leith, il sera remis à ses parents deux jours pus tard. S. B. Nom Adresse email