La récupération des assiettes non exploitées dans les 25 zones d'activités de la wilaya entamée récemment par la direction de l'Industrie et des Mines avec la collaboration des Domaines se poursuit. Les enquêteurs ont constaté que sur les 350 bénéficiaires, une bonne partie (75%) n'a pas exploité les assiettes attribuées pour divers prétextes, notamment le manque de financement. De nombreuses assiettes, attribuées pourtant depuis six ans, sont restées inexploitées à ce jour. Les bénéficiaires s'étaient contentés d'installer des clôtures avant d'abandonner les terrains. «La direction de l'Industrie et des Mines a procédé à l'annulation d'une quinzaine de concessions non exploitées et l'opération se poursuivra dans les mois à venir pour en finir avec le problème des assiettes vacantes dans les zones d'activités», précise une source autorisée. La direction de l'Industrie et des Mines a été en fait destinataire d'une instruction du ministre de l'Intérieur, Nourredine Bedoui, qui avait instruit fin décembre dernier les services concernés par le foncier industriel de récupérer tous les terrains non exploités dans les zones d'activités et de donner la priorité aux jeunes porteurs de projets issus des dispositifs d'aide à l'emploi. Le ministre avait insisté sur l'attribution des terrains non exploités aux investisseurs «sérieux». Il faut savoir que près de 60% des assiettes octroyées à travers le territoire national dans le cadre du CALPIREF (Comité d'Assistance à la Localisation et à la Promotion des Investissements et de la Régulation du Foncier) ne sont pas encore exploitées par les investisseurs qui les ont acquises. En dépit de toutes les facilitations et avantages, les bénéficiaires de ces assiettes n'ont pas lancé les chantiers pour divers motifs (manque de financement, changement d'activité ). Les assiettes récupérées devront être attribuées à d'autres opérateurs plus sérieux, répondant aux critères en matière d'investissement. Des conditions indispensables pour éviter que des assiettes soient attribuées pour des projets qui ne verront jamais le jour. Les structures compétentes doivent s'assurer aussi que l'investisseur dispose des moyens financiers nécessaires pour concrétiser son projet. Dans la seule wilaya d'Oran, près de 650 demandes pour bénéficier de foncier industriel sont en instance depuis 2011, rappelle-t-on. Sur les 650 demandeurs, près de la moitié ont obtenu l'avis favorable, mais ils n'ont pas bénéficié d'assiette en raison du manque de terrains dans les zones d'activités.