L'abattage clandestin de volaille a atteint des proportions alarmantes dans la commune de Mers El-Kébir, principale source d'approvisionnement en viande blanche pour le marché oranais. En effet, outre la qualité du produit mis sur le marché qui échappe à tout contrôle vétérinaire, l'impact de cette activité sur la santé des riverains et sur l'environnement sont tout aussi déplorables. Laisser-aller aidant, toute la localité de Sainte Clotide au lieudit Aïn Kehdidja (source d'eau naturelle située sur le CW 44 qui débouche sur la corniche supérieure) est devenue un lieu d'élevage et d'abattage clandestins, grandeur nature, de la volaille, des poulets principalement. Les riverains se plaignent aussi des ordures et rejets qui jonchent tout le tronçon entre le lieudit Dada Youm en allant vers le Murdjadjo. A défaut d'incinérateurs, les déchets générés par l'activité (poussins morts, abatis et détritus de poulets, résidus d'aliments de volaille et autres produits biochimiques, etc.) sont jetés en pleine nature. Les abats et les restes de cette pratique interdite attirent toutes sortes d'animaux nuisibles. Un autre danger : la contamination des nappes phréatiques par ces amas d'ordures et le risque d'épidémie via les moutons et les vaches qui s'y nourrissent. Le marché informel d'Aïn El-Turck est devenu, au fil du temps, le réceptacle du produit provenant de l'abattage clandestin de la volaille de Mers El-Kébir, ainsi que de sa revente, et ce avec tous les énormes désagréments et les risques d'épidémies auxquels est exposée la population des les alentours, notamment les enfants. Notons que dans le but de créer un point réglementé pour l'abatage et lutter contre l'abatage clandestin qui prend de l'ampleur, deux abattoirs ont été ouverts récemment dans la commune d'Aïn El-Turck. L'un des abattoirs est destiné à la viande blanche, l'autre pour la viande rouge. La première structure qui emploie dix personnes a une capacité de 300 unités par jour, alors que le deuxième abattoir d'une capacité de 500 kilos de viande rouge par jour emploie 5 personnes. Le but est de créer un point réglementé pour l'abatage et lutter contre l'abatage clandestin. Alors que les services concernés, la direction de la santé en tête, mettent en garde contre les intoxications, certains pseudo commerçants continuent de mettre en péril la santé des consommateurs qui, eux aussi, ont leur part de responsabilité. Des centaines de bêtes échappent aux abattoirs communaux. Les efforts pour contrôler les boucheries, surtout que les enquêtes menées sur le terrain ont dévoilé une complicité entre les auteurs de l'abattage clandestin et certains bouchers. Régulièrement, les brigades mixtes composées des représentants des services agricoles, de la santé et de la DCP, accompagnés des agents de l'ordre public, effectuent des sorties inopinées dans certains quartiers réputés pour abriter des abattoirs clandestins. La plupart du temps des saisies sont effectuées et des procès-verbaux dressés.