Situé en plein centre de la commune de Timimoune, le Capterre est installé dans un joyau de l'architecture de terre dénommé l'«Oasis rouge.» Joyau classé monument historique en janvier 2015. «C'est, en effet, un très bel ouvrage de type néo-soudanais bâti, en adobes ou briques de terre crue dont les espaces de circulation sont, entièrement, sculptés de motifs géométriques berbères zénètes, en bas relief, témoins d'un savoir-faire ancestral de la région du Gourara,» explique sa directrice. «Depuis 2014, il est devenu la vitrine idéale du Capterre, un établissement qui a pour vocation la promotion des architectures de terre, à des fins de préservation du patrimoine architectural bâti en terre,» souligne Yasmine Terki. L'histoire a retenu que «cet édifice, bâti entre 1912 et 1917 sous la maîtrise d'œuvre d'un officier français du génie militaire, a été construit pour des besoins d'intendance militaire ( ) et a, vraisemblablement, servi, à cette époque, à la navigation aérienne, car la lecture des plans initiaux laisse apparaître une forme de croix indiquant les quatre points cardinaux». En 1925, la compagnie générale transatlantique le prend en bail illimité et en fait un de ses prestigieux caravansérails du Sahara, sous l'appellation «Hôtel transatlantique de Timimoun.» Son inauguration a coïncidé avec la célébration de l'an 1926, en présence de grandes personnalités de l'époque parmi elles la Grande Duchesse du Luxembourg, dont le portrait est accroché, à ce jour, sur le devant de la porte de la chambre où elle a séjourné. Après 1965, l'hôtel change de nom pour devenir Hôtel «Oasis rouge». Il sera fermé en 1976