«On croyait qu'on était plus proche de l'ouverture de la nouvelle liaison autoroutière RN2 - Corniche supérieure, après l'achèvement de l'échangeur de Mers El-Kébir, mais on a été pris au dépourvu par un éboulement accidentel. Cela a nécessité un avenant financier, qu'on a fini par obtenir. Les travaux de confortement seront lancés incessamment». C'est ce qu'a déclaré le wali, en réponse à une question du Quotidien d'Oran' à propos du projet d'évitement de Mers El-Kébir, en marge d'une récente visite à travers des chantiers situés au chef-lieu d'Oran. La directrice des Travaux publics a précisé, de son côté, qu'avec le réajustement dont a fait l'objet ce projet, l'autorisation du programme (AP) s'élève , désormais, à 700 milliards. Le temps mis pour l'étude de la solution au problème survenu, l'appel de fonds supplémentaires, mettre en place le dispositif nécessaire, les procédures du marché, autant de facteurs subséquents à cet impondérable qui ont remis, à plus tard, la réception de ce projet, qui a foulé au pied toute une série d'échéances. Abstraction faite de l'équivalent de quelques petits mois de tâtonnement, dans l'exécution des travaux, qu'il s'agisse de la partie route ou de la partie ouvrage d'art et jonction, ainsi que du fait imprédictible lié à la nature du sol, les raisons du gros retard accusé sont à rechercher dans la lenteur administrative et la bureaucratie, voire le blocage, ayant marqué l'administration locale, durant une période, qui est fort heureusement, révolu avec le départ d'un gestionnaire. Ouvrages de Génie civil et mur de soutènement en appoint Sur place, au lieu de l'éboulement situé près d'une pépinière, au bassin versant de Haï Ouarsenis (dans les hauteurs de Mers El-Kébir), une entreprise chargée de réaliser des dalots, c'est-à-dire un petit canal recouvert d'une dalle, ouvrage hydraulique semi-enterré, sous forme de petit aqueduc en maçonnerie, placé sous les remblais de la route, est bel et bien installé et est déjà à l'œuvre. Ce n'est, en revanche pas le cas pour les lots passage inférieur et mur de soutènement, qui n'ont pas encore commencé. Ceci alors que le plus gros -et le plus dur et complexe en même temps- du projet a été fait, puisque l'entreprise Sarl Injaz El-Djazaïr' a achevé les terrassements à 100%, c'est-à-dire tout au long du tracé en « deux fois deux voies » sur 5 km, et en bitumé, la moitié, soit 2,5 km, et n'attend que la réalisation des différents ouvrages et dispositifs annexes pour mener à bout, son travail, avec, en dernier acte, l'aménagement d'un giratoire à hauteur de l'intersection CW44-CW45. On met de côté la partie autoroute qui s'est presque frayé son chemin, de bout en bout, dans le mont, à coups d'engins et d'explosifs, laquelle représente l'essentiel du projet, et on lui ajoute l'échangeur via la RN2 qui en est aux dernières retouches. Mais qu'en est-il de la jonction en route, les deux autres ouvrages d'art entre viaduc et passage supérieur, au-dessus d'un oued à sec, à hauteur de Haï Ouarsenis, sachant, par ailleurs, que l'expropriation d'une petite bande de terrain, d'une propriété agricole privée sise au lieu-dit Aïn Khedidja' vient, enfin, d'être effectuée. Ce projet sur lequel tablent les autorités locales pour régler définitivement, l'épineux problème de saturation de la corniche oranaise, à savoir : la liaison autoroutière qui reliera le futur évitement de Mers El-Kébir à la Corniche supérieure (CW44 - CW 45), est considérée parmi les chantiers routiers les plus importants, comme en témoignent les nombreuses visites de suivi et d'inspection effectuées, sur site, par les ministres qui se sont succédé aux commandes du secteur des TP mais, également, du wali d'Oran, Abdelghani Zâalane, qui a le mérite d'avoir apporté un nouveau souffle et du sang neuf à ce projet. Serpentant dans le massif montagneux, cette importance infrastructure routière, au profil autoroutier 2 x 2 voies', 2 chaussées de 7 m, chacune, avec un terre-plein de 2 m et un accotement de 2 m, s'est presque frayé un chemin dans un relief, autant difficile que périlleux, culminant à une cote allant jusqu'à 50 m par endroits. L'affaire n'était pas du tout mince : il était question d'un volume de plus de 2 millions de m3 à extraire, dont 60% de nature rocheuse, en combinant engins et explosifs, dans une première phase. Ce à quoi s'est déployée l'entreprise, depuis le coup d'envoi du chantier, laquelle connaît très bien, cette zone pour y avoir déjà réalisé plusieurs projets, dont ceux de l'aménagement et la modernisation de la RN2, tronçon autoroutier, longeant Mers El-Kébir (zone inondable), la réhabilitation et la modernisation du CW45 et le dédoublement de la voie de la Corniche supérieure CW44 (la 1re tranche). Une fois menée à bout, cette route sera reliée à la RN2 au moyen d'un échangeur, en cours de réalisation, à Mers El-Kébir, précisément à proximité de la base navale (RN 2), à hauteur de Haï Hansali (ex-Longchamp). Cet échangeur aura à faire transiter le flux, dans le sens Oran /Aïn El-Turck en contournant la ville de Mers El-Kébir, en l'orientant vers la section autoroutière en voie d'achèvement par Eurl Injaz El-Jazair', et ce, via un évitement montagneux qui serpentera dans le bassin versant de Mers El-Kébir et débouchera directement sur le lieu-dit Aïn Khedidja' (intersection entre les CW44 et CW45 - Corniche supérieure -) tout en contournant le tissu urbain. Il est, donc, prévu une connexion entre la RN2, communément appelée route des Tunnels' ou la Corniche' tout court, et la nouvelle Corniche via un point de jonction situé à hauteur de l'ancienne chapelle de la cité Longchamp'. C'est-à-dire que l'automobiliste venant d'Oran aura l'embarras du choix d'itinéraires pour se rendre à la ville côtière d'Aïn El-Turck et ses environs (Bousfer, El-Ançor, les Andalouses, etc.). Il pourra soit emprunter la future route de la Corniche qui culmine en haut du mont Murdjadjo, soit prendre la RN2 qui serpente dans les falaises avec vue sur mer tout au long du trajet, ou bien encore prendre la route des Tunnels depuis la pêcherie et, une fois arrivé à l'entrée de Mers El-Kébir, à hauteur de la cité Longchamp, bifurquer via une bretelle qui sera réalisée là pour contourner la ville et éviter l'encombrement de la circulation pour rallier la Corniche supérieure.