Le président du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès a affirmé, hier, que tout changement politique ne peut intervenir que par la voie des élections, en appelant les Algériennes et les Algériens à voter, massivement, le 4 mai prochain. S'exprimant au cours d'un meeting, à Tizi Ouzou, le président du MPA accuse ceux qui appellent au boycott des prochaines législatives de croire , encore, à un changement par «le coup d'état militaire». Pour lui un tel scénario est impossible, dans notre pays, car l'armée algérienne est «républicaine et respecte les lois et la constitution qui est au service de son peuple». L'autre voie sans issue, pour le changement, selon l'orateur, reste celle par la rue comme cela a été tenté dans plusieurs pays, notamment arabes. A ce propos, Amara Benyounès ne croit pas à ce changement en avertissant que «le changement par la rue ne mène que vers le chaos», en citant l'exemple de la Libye, la Syrie et l'Irak. Le secrétaire général du Front de Libération nationale (FLN) n'a pas échappé aux critiques du président du MPA pour avoir prédit une majorité absolue de l'ex-parti unique aux législatives du 4 mai prochain. Pour Amara Benyounès «obtenir une majorité absolue est impossible pour n'importe quel parti», avant de soutenir que le prochain gouvernement sera, inévitablement, celui des alliances politiques entre les partis. Le contexte socio-politique dans lequel surviennent ces législatives est difficile, a précisé le président du MPA qui avertit que celui-ci pourrait, encore, devenir extrêmement dangereux pour le pays, dans le cas où il y aura «une jonction entre la crise économique et celle sécuritaire». Comme il a fait part de l'urgence d'entreprendre des réformes économiques et mettre en place un autre modèle sans se baser sur le socialisme, qui, aux yeux de Amara Benyounès, a échoué, partout dans le monde. «Il est même impossible de bâtir le pays avec le socialisme», a soutenu l'orateur. L'autre thème abordé par le président du MPA, la question Tamazight' qui est devenue, aujourd'hui, l'affaire exclusivement des spécialistes, des scientifiques pour la développer et lui permettre d'avoir sa place en tant que langue nationale et officielle comme cela est consacré dans la constitution. Pour lui «les partis qui ont longtemps fait de Tamazight un fonds de commerce, n'ont plus rien à faire dans ce nouveau combat qui consiste à la développer».