Le Syndicat national autonome des travailleurs de l'électricité et du gaz (Snateg) a appelé ses adhérents, les travailleurs et les travailleuses du groupe Sonelgaz, des wilayates de Tébessa, Oum El Bouagui, Mila et Sétif, à tenir des rassemblements au niveau de leurs directions respectives, ce mardi 2 mai. Le syndicat a également appelé à une grève nationale de 3 jours, les 09, 10 et 11 mai prochain, en menaçant de tenir un rassemblement au niveau de la Grande Poste à Alger, sans préavis. Le syndicat a clairement indiqué dans un communiqué rendu public que «nous nous réservons le droit de tenir sans préavis un sit-in national au niveau de la Grande Poste de la Capitale, pour exiger le respect des libertés syndicales, inexistantes au niveau des sociétés et unités du groupe SONELGAZ». Le Syndicat a motivé sa décision d'aller vers des actions de protestation, par «l'attitude des dirigeants du groupe Sonelgaz qui font pression sur les syndicalistes, entravant ainsi l'exercice syndical». Les membres du Snateg dénoncent énergétiquement «les violations quotidiennes par le groupe SONELGAZ des lois algériennes et internationales, faisant fi de toutes les valeurs morales, profitant du silence du gouvernement de notre pays», ont-ils affirmé. Ils ont, dans ce sens, sollicité les membres du gouvernement pour intervenir rapidement et mettre un terme «à ces pratiques dignes des régimes dictatoriaux d'une ère révolue, des dirigeants du groupe SONELGAZ contre des travailleurs et syndicalistes ne revendiquant que leurs droits, et porteurs de revendications socioprofessionnelles reconnues légitimes», lit-on dans le communiqué de presse. Contacté par nos soins, le président du syndicat des travailleurs de l'électricité et de gaz, M. Boukhalfa Abdellah, a dénoncé «les sanctions disciplinaires» infligées aux travailleurs suite à leur participation aux actions de protestations précédentes et suite à leur adhésion au syndicat. Il a affirmé que les dirigeants du groupe Sonelgaz ont sanctionné arbitrairement près de 80 travailleurs à travers plusieurs wilayas du pays, et l'un d'entre eux a été carrément démis de ses fonctions au niveau de la wilaya d'Oum El Bouaghi. Pourtant, affirme-t-il, ces derniers ont protesté pour faire valoir leur droit qualifié de « légitime». Le syndicat exige en priorité «l'abandon sans conditions des sanctions décidées par les dirigeants du groupe Sonelgaz à l'encontre des travailleurs», tout en réaffirmant sa détermination de poursuivre le combat pour «la libération des travailleurs du Groupe SONELGAZ des hordes de l'esclavage vécu depuis plus d'une décennie». Le président du syndicat, Boukhalfa Abdellah a salué la forte mobilisation des travailleurs de la sonelgaz de la wilaya d'Oran et de tout le territoire national, qui ont répondu favorablement à l'appel de la CGATA (Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie), pour la tenue d'un rassemblement, au niveau de la place Abdelmalek Ramdane (ex-Place des Victoires) à Oran, ce lundi . Un rassemblement qui a été organisé difficilement en raison de «l'intervention musclée des forces de l'ordre », précise notre interlocuteur. Il a tenu à affirmer que ce rassemblement national qui a eu lieu hier, lors de la fête des travailleurs, a été organisé pour la défense du pouvoir d'achat des travailleurs, pour la défense de l'emploi et la défense des libertés syndicales. Au-delà, de la revendication prioritaire exigeant la levée des sanctions prises à l'encontre des syndicalistes, le Snateg revendique également une augmentation des salaires de 50% sur le salaire de base. Le syndicat a 36 revendications, parmi les plus urgentes «le retour de la négociation collective entre les travailleurs et la tutelle». Il exige en outre, une prime de risque pour les travailleurs de la Sonelgaz et la graduation automatique dans les postes.