Le Syndicat national autonome des travailleurs de l'électricité et du gaz du groupe public Sonelgaz (Snategs), affilié à la Confédération générale autonome des travailleurs algériens (Cgata), a appelé, hier, à une grève nationale cyclique de trois jours. Une grève qu'il compte entamer le 21 mars prochain. Un préavis de grève légal a été déposé, avant-hier, auprès du ministère du Travail, de la Cnas et de l'inspection générale du travail et évidemment de la direction générale de Sonelgaz. C'est ce qu'ont annoncé, hier, lors d'une conférence de presse tenue à la Maison des syndicats à Alger, les représentants du Snategs qui justifient ce recours à la grève suite au refus de tout dialogue par la direction du groupe Sonelgaz. Dans le préavis de grève, remis aux représentants des médias, les syndicalistes sollicitent les dirigeants du groupe Sonelgaz pour leur fixer un rendez-vous pour "négocier" le service minimum à assurer et prévenir les travailleurs qui seront retenus dans différents services. "Nous avons maintes fois sollicité la direction pour l'ouverture d'un dialogue serein, mais en vain. On se demande pourquoi la direction a peur de nous, en tant que partenaire social légal ? Les responsables ont, peut-être, peur que nous dévoilions certains dossiers directement liés à leur mauvaise gestion. Et puisqu'ils ne veulent pas dialoguer avec nous, nous sommes contraints d'aller vers la grève", a expliqué Raouf Mellal, président du Snategs, indiquant qu'un débrayage de deux heures a été observé, durant la journée, par l'ensemble des syndiqués du Snategs à travers tout le territoire de la wilaya de Tizi Ouzou. Cette action, dit-il, consiste à donner un premier signal à la tutelle, laquelle est appelée à accepter d'ouvrir le dialogue pour éviter le pourrissement. La première grève de 3 jours (21, 22 et 23 mars), avertit le Snategs, sera marquée par trois actions d'envergure : une marche dite de la dignité à Tizi Ouzou, au premier jour, un rassemblement à Béjaïa, au deuxième jour, et un autre rassemblement devant le siège du groupe Sonelgaz à Télemly (Alger), au troisième jour. Les représentants du Snategs, dont le nombre d'adhérents avoisinerait, selon le syndicat, les 35 000 affiliés sur un total de 80 000 travailleurs de Sonelgaz, toutes filiales confondues, se déclarent plus que jamais déterminés à mener leur action jusqu'au bout. D'où, avertissent-ils, d'ores et déjà, de renouveler cycliquement leur grève de 3 jours jusqu'à faire aboutir leur plateforme de revendications large de 36 points. Elle s'articule principalement autour de l'augmentation des salaires de "50%" et la révision à la hausse du régime indemnitaire. Farid Abdeladim