Quel développement pour le Sud algérien ? Le rôle de l'économie partielle ? Quels sont les mécanismes mis en place pour une mutation de l'économie avec une vision de développement durable et un taux de croissance en relation avec l'investissement consenti par l'Etat ? Ce sont autant de problématiques discutées lors d'un séminaire national sous le thème: «Les horizons du développement au Sud algérien», organisé ce lundi à la maison de l'entrepreneuriat de l'université d'Adrar. Trois ex-ministres figurent parmi les conférenciers. II s'agit de l'ex-ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, l'ex-ministre de l'Investissement, Temmar Hamid, et l'ex-ministre des petites et moyennes entreprises, Semmari Abdelkader. Des experts et des conférenciers des universités d'Annaba, Adrar, Alger et Oran ainsi que 100 participants locaux ont pris part à cette rencontre. Dans son allocution d'ouverture, le recteur de l'université d'Adrar, Dr Bahamaoui Abdelallah, a parlé de la problématique spécifique du Sud algérien, comment assurer des revenus et des financements aux communes et collectivités locales surtout avec la conjoncture financière actuelle du pays. Les travaux de cette rencontre nationale interviennent dans une conjoncture marquée par une instabilité des prix du pétrole sur les marchés internationaux, une nouvelle vision du gouvernement vers un nouveau modèle économique ce qui pousse à un changement radical, la révision totale du système bancaire et l'instauration d'un système de soutien à l'innovation au sein de l'entreprise publique et privée, a indiqué Hamid Temmar dans une conférence intitulée «Le contre-choc pétrolier, les enjeux stratégiques, pourquoi l'Algérie n'émerge pas ?». Le conférencier a rappelé l'historique de l'économie nationale en donnant des chiffres où le taux de variation du PIB algérien n'a évolué que de 0.95%, soit moins de 1% depuis 1970, contre une variation de 08% pour la Chine et plus de 06% pour la Corée du Sud. De son côté, l'ex-ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, a décortiqué le rôle de l'économie partielle en faveur de la croissance économique comme moteur du développement durable. II a insisté sur la mutation économique portée par les experts, les élites, les capitaux et la relation entre le privé et le public. L'ex-ministre des PME, Semmari, a insisté sur l'exploitation des ressources naturelles du Sud algérien en faveur du développement en tenant compte des spécificités des régions dans l'étude des modèles économiques. II est à noter que les travaux de ce séminaire ont été ouverts par le wali d'Adrar, M. Mustapha Limani, qui a mis l'accent sur le rôle de ces rencontres pour lancer des débats et proposer des solutions aux problèmes du développement dans le Sud algérien.