On a appris hier que les fameux «marchés de la solidarités» prévus à El-Khroub, Ali Mendjeli et Constantine ont été annulés. «C'est une décision du wali», nous ont expliqué hier des commerçants en colère en prenant contact avec notre journal. Ces derniers ont expliqué cette volte-face des autorités de la wilaya par des pressions qu'aurait exercées un «lobby» basé dans la nouvelle ville Ali Mendjeli et lié aux grands centres commerciaux de la ville. Les intérêts de ce lobby, ont estimé nos interlocuteurs, ont été fortement contrariés par ce projet qui avait été conçu pour combattre la hausse des prix sur les produits de large consommation durant le mois du Ramadhan. Et d'indiquer encore que ce lobbie sévit maintenant depuis cinq ans dans la nouvelle ville en faisant avorter tout projet de ce genre. « En guise de compensation, nous avons demandé à être orientés vers la ville d'El-Khroub ou dans un endroit proche, mais nous avons essuyé un refus ». Il n'y a donc que le marché de la gare routière Zaamouche de Bab El-Kantara qui a été maintenu et vient d'ouvrir ses portes en ce quatrième jour du mois de carême. Contacté hier matin, M. Bouhenguel Laïd, coordinateur du bureau de wilaya de l'Union générale des commerçants et artisans d'Algérie (UGCAA), a confirmé l'information en précisant que seuls les marchés prévus à Massinissa et à Ali Mendjeli sont concernés par l'annulation. Et d'ajouter que le second marché prévu au centre-ville de Constantine, au square Hadj Ali dans le site appelé «Dounia Ettara'ef» par la population locale, site appartenant à la municipalité, ne pouvait pas se tenir car l'APC avait, dès le départ, refusé d'accorder l'autorisation nécessaire aux organisateurs sous prétexte que l'endroit ne se prête pas à ce genre de commerce. En invoquant aussi des «raisons sécuritaires». Pour ce qui est du marché de Bab El-Kantara, il est composé d'un grand chapiteau pour abriter les articles d'habillement en prévision de l'Aïd El Fitr, et d'une vingtaine de petits chapiteaux individuels tenus par les commerçants qui y vendent les produits de large consommation, tels que les viandes, les fruits et les légumes. «Nous avons cédé ces chapiteaux à titre gracieux aux commerçants et autres opérateurs publics qui ont été installés dans ce site», a souligné M. Bouhenguel.