Quelque 400 familles du quartier des Planteurs seront relogées après le mois de ramadhan, a-t-on appris de sources proches de la wilaya d'Oran. Il s'agit de la septième phase du programme spécial Les Planteurs. Avec le relogement de ces 400 familles, les autorités de la wilaya achèveront la deuxième tranche de ce programme qui a permis de reloger plus de 2.000 familles depuis la fin de l'année écoulée. La troisième tranche de ce programme qui sera lancée prochainement prévoit le relogement de 6.000 autres familles en plusieurs phases. A ce jour, près de 1.800 familles de ce quartier ont été relogées. Le quartier des Planteurs a bénéficié d'un programme spécial de 11.000 logements sur décision du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, lors d'une de ses visites à Oran. Les services de la wilaya ont rassuré la population de ce quartier que les opérations de relogement se poursuivront en fonction de la disponibilité des logements. Une première opération de relogement de 500 familles résidant au quartier les planteurs a été effectuée le mois d'octobre 2014. Depuis près de trois années, la wilaya d'Oran connait une bonne dynamique dans la réception et la distribution de logements. Près de 200 hectares seront récupérés à la fin de l'opération, soit après le relogement des 2.000 familles. Le foncier récupéré sera réservé à des projets d'utilité publique. Sur ce point précis, l'ex-wali d'Oran a levé un pan du voile sur le sort réservé aux assiettes récupérées. Le chef de l'exécutif local a fait savoir qu'il existe un plan d'aménagement (en l'occurrence, un plan d'occupation des sols : POS) relatif à ce site de la ville. « Ce plan, qui fera sous peu l'objet d'une séance de présentation en vue de l'enrichir, est l'instrument d'urbanisme qui nous orientera dans le processus de structuration et d'aménagement de ce périmètre de la ville ». Réalisée par un bureau d'études spécialisé, l'étude du POS qui a été approuvée en 2001, prévoit surtout de meubler les trois quarts de ce périmètre, site s'étendant sur une superficie de 203 ha, en habitats collectifs et équipements publics, d'aménager un terrain à boiser ainsi que quelques espaces verts et aires de détente et de loisir, tout en sauvegardant une parcelle de 51 ha, entre patrimoine historique et site naturel. Il est utile de rappeler que sur le plan de la ville d'Oran de 1964, établi par le Service de l'Urbanisme, le ravin de Ras El-Aïn ne figure pas comme projet mais se présente sous forme de zone sans désignation entre les groupes de quartiers Eugène-Etienne et les Planteurs à l'Ouest, et le camp militaire dénommé Saint-Philippe à l'Est. A partir de 1975, apparaît l'étude du Plan Directeur d'Urbanisme d'Oran. L'examen du plan de synthèse de l'occupation du sol, montre une zone de rénovation à l'ouest de la ville et dans laquelle se situe le ravin. Elle se développe sous une vaste forme oblongue et hachurée. Une ligne abstraite la divise transversalement en deux parties dont l'une est dénommée Sid el Houari, tandis que l'autre, sans limites précises, juxtapose les noms de Ras el-Aïn et Les Planteurs. Ce mode de représentation qui ne reflète pas la notion d'occupation de sol, donne à supposer qu'il n'y avait pas suffisamment de données concernant la zone et qu'elle nécessitait par conséquent une étude particulière. En tout état de cause et selon les indications de la légende, aucun critère d'affectation ou d'usage du ravin n'apparaît dans l'étendue délimitée. En 1988, l'Institut national de cartographie (INC) produit un plan actualisé d'Oran avec sa nouvelle toponymie. L'absence de diagnostic pour justifier les interventions se traduit par la reprise de projets qui datent de la période coloniale. Leur conception se comprenait dans l'esprit de donner au site la vocation touristique caractérisant sa structure morphologique originelle.