Le paiement des factures d'eau à domicile par carte bancaire (CIB) sera possible dès début juillet prochain à Oran. C'est ce qui a été révélé par le directeur commercial de la société de l'eau et de l'assainissement d'Oran (SEOR), Medjahed Abdellah. Les agents releveurs ont été équipés de nouveaux terminaux de paiement électronique (TPE) mobile pour faciliter le recouvrement des factures. «Il s'agit d'une première à l'échelle nationale. Les abonnés ayant une carte CIB pourront dès la première semaine de juillet prochain s'acquitter de leurs factures à domicile. Nous avons reçu une première commande de douze terminaux de paiement mobile. Ces mini-terminaux sont connectés au smartphone du releveur. L'opération est transmise à la banque grâce à la technologie 4G mobile», précise notre interlocuteur. Le directeur commercial de la SEOR a aussi révélé que le taux de recouvrement des créances ne cesse de progresser depuis 2016 pour atteindre 93%. «Nous avons aujourd'hui 64% des abonnés à jour contre 55% il y a une année. Une bonne partie des mauvais payeurs (82%) sont des particuliers contre 18% d'industriels. Nous procédons chaque mois à 6.000 coupures d'eau potable pour récupérer nos créances qui s'élèvent à 300 milliards de centimes», précise la même source. Le délai moyen pour le recouvrement des impayés (DMR) est actuellement de 300 jours. Certains mauvais payeurs endurcis n'ont cependant pas payé leurs factures depuis plusieurs années. Des mises en demeure leurs sont adressées régulièrement mais ils continuent toutefois de faire la sourde oreille. La SEOR a saisi les mauvais payeurs par voie réglementaire pour les obliger à s'acquitter de leurs dettes. L'abonné est classé «récalcitrant» au-delà de deux facturés impayées. Il est destinataire de mises en demeure avant l'intervention de l'huissier de justice. La SEOR saisit en dernier recours la justice pour récupérer ses créances. La SEOR a ainsi lancé depuis juillet 2014 des procédures judiciaires contre 1.760 mauvais payeurs. «Sur les 1.760 abonnés concernés, plus de la moitié (807) se sont acquittés de leurs créances. La société a eu gain de cause dans 99% des cas», soutient la même source. Les frais de justice sont pris en charge par le mauvais payeur.