Le Premier ministre Abdelmadjid Teboune a affirmé hier mercredi devant les membres du Conseil de la Nation que son gouvernement est «ouvert à tous les canaux du dialogue et de la consultation» pour résoudre les grandes questions nationales. «Les questions d'intérêt national doivent être l'objet d'un consensus national, et pour cela le Gouvernement entend ouvrir les canaux du dialogue et de la concertation avec toutes les composantes nationales, politiques, syndicales, académiques et de la société civile». Le Premier ministre assure que le gouvernement qu'il dirige «s'éloignera de tout débat stérile et défendra la cohésion sociale, créera les conditions de la cohésion sociale, la stabilité politique et les grands équilibres économiques». M. Tebboune a également annoncé à la fin de son intervention devant les membres du Conseil de la Nation «la mise en œuvre de mécanismes de surveillance et de contrôle des actions du gouvernement pour en assurer l'efficience». En présentant son programme d'action, il en a réaffirmé les grands axes prioritaires et expliqué que son gouvernement va travailler dans «un esprit de responsabilité pour développer le pays et garantir de bonnes conditions de vie» aux citoyens. Soulignant que son gouvernement va renforcer «les traditions de la pratique démocratique dans les débats au sein du Conseil de la Nation», le Premier ministre a rappelé le principe de «la réconciliation nationale pour garantir l'avenir (du pays)». «C'est une tâche difficile, mais on est certain qu'on va réussir». Le Premier ministre a ensuite rappelé que le programme d'action du gouvernement donne la priorité à l'amélioration des conditions de vie des citoyens, à l'habitat, la santé et l'éducation, ainsi que l'efficacité économique, et vise également «la cohésion sociale». Ce programme, a-t-il détaillé, se base sur cinq axes: renforcer l'Etat de droit et la démocratie, la protection sociale et les acquis sociaux, et l'investissement dans le développement humain, la consolidation de l'économie nationale et les finances publiques, les affaires étrangères et la défense nationale. D'autre part, M. Tebboune a affirmé que son gouvernement renforcera «l'unité nationale» contre «les manœuvres de division», assurera «la transparence» et «garantira la justice pour tous», «renforcera la liberté d'expression avec la mise en place d'un conseil de l'éthique», et a annoncé le lancement d'une TV du Parlement. D'autre part, il a assuré que son gouvernement va «accélérer les projets de développement dont l'habitat, l'enseignement, la santé, et donner un nouvel élan au développement local avec une nouvelle enveloppe pour les PCD (plans communaux de développement)». «On a vu que les villes s'embellissent et les zones rurales qui s'appauvrissent de plus en plus», a-t-il dit. Pour les wilayas déléguées, il a annoncé qu'elles vont être érigées en wilayas à part entière avant la fin de l'année dans les Hauts-Plateaux et les daïras en wilayas déléguées. Sur le volet social, il a rappelé la garantie de la «pérennité de la protection sociale», le règlement du problème des retraités de l'ANP et la «poursuite de l'effort de l'Etat envers les catégories sociales démunies». Sur le volet économique et financier, il a notamment plaidé pour l'intégration de l'argent qui évolue dans les circuits informels et qu'il soit «bancarisé» avant la prise de mesures draconiennes contre le secteur informel. Il y a lieu également de mettre en place, a-t-il préconisé, un meilleur ciblage des importations, la limitation des dépenses publiques et la «création d'un climat de confiance pour le développement économique». Sur la règle du 51/49%, il a préconisé une plus grande ouverture vers les capitaux étrangers, estimant qu'il faut «assainir cette règle». Enfin, dans ses prévisions économiques, il a tablé sur une croissance de 6% dans 4 à 5 ans, une hausse du PIB de 2,5%, une croissance industrielle de plus de 15% et la diversification des exportations.