Sidi Ghalem est une bourgade relevant de la commune de Tafraoui. Les habitants de cette localité affirment que de multiples carences empoisonnent leur cadre de vie qu'ils jugent plus que déplorable. «Vivre éloignés de toutes commodités n'est pas chose facile et ici à Sidi Ghalem nous sommes abandonnés», déplore un habitant. Ce dernier signale que depuis plusieurs décennies, les habitants vivent dans des conditions très difficiles en l'absence quasi-totale de développement. En effet, à en croire leurs déclarations, leur région est marginalisée, voire exclue de tout projet qui leur permettrait de relever et d'améliorer leurs conditions de vie, actuellement des plus lamentables. Les commodités sont quasi inexistantes : «Vivre ici a un coût. Il faut vraiment faire preuve de patience pour endurer notre quotidien», ajoute-t-il. En plus des ordures, il suffit de quelques gouttes de pluie pour transformer toute la zone en un vrai bourbier. En été la poussière fait suffoquer les habitants. Nos interlocuteurs ont ajouté que leurs enfants n'ont pas où jouer, car il n'y a ni aires de jeu ni espaces verts. La localité dispose d'un petit stade non clôturé situé dans une zone très dangereuse et qui n'offre aucune commodité. Si les habitants de cette localité ne sont pas tendres avec les autorités, c'est qu'ils veulent uniquement bénéficier d'un cadre de vie moins contraignant. De ce fait, il est urgent que les pouvoirs publics et autres autorités locales interviennent pour mettre un terme à leur calvaire ou, du moins, l'atténuer. Toujours selon les habitants de cette bourgade qui fait partie d'une des communes les plus démunies de la wilaya, «beaucoup de communes sœurs ont eu leur part en matière de projets de développement urbain et rural, notre commune est jetée aux oubliettes». Les habitants relèvent la défaillance en ce qui concerne l'aménagement urbain et l'absence manifeste d'infrastructures de sports, de loisirs et de détente dont ont besoin les enfants et la masse juvénile. Il est vrai que déjà pour y accéder à partir du chef-lieu de daïra, il faut près de 20 minutes sur une route cahoteuse qui ne ménage en aucun cas les amortisseurs des véhicules. Des véhicules qui se font d'ailleurs de plus en plus rares sur cette portion de route à cause des nids-de-poule et autres crevasses qui jalonnent la chaussée de cette route communale. A ces manques criants et criards au bien-être des citoyens, s'ajoute également le problème du manque de moyens de transport public. Il n'y a aucun transport scolaire pour acheminer les écoliers, les collégiens et les lycéens. Aussi pour rentrer chez soi c'est un véritable parcours du combattant. Seulement, l'absence de transport n'est pas la seule revendication de ces villageois endurcis. L'absence de gaz naturel dans leurs foyers se fait également cruellement ressentir. C'est un ras-le-bol généralisé qu'expriment ainsi ces villageois qui se disent délaissés, abandonnés, marginalisés par les pouvoirs publics.