Le village de Mezdata, dans la commune de Tizi Ouzou, à 15 km au sud du chef-lieu de wilaya, est dépourvu de commodités de base. En effet, ce village ne dispose d'aucun projet de développement à même d'atténuer les difficiles conditions de vie de ses habitants, au nombre d'un millier environ. En matière de santé, Mezdata n'a ni dispensaire ni salle de soins pour recevoir les malades. Ainsi, à chaque fois qu'une nécessité de soin s'impose, le malade ou ses parents se retrouvent dans la contrainte de se déplacer vers la polyclinique de Maâtkas, chef-lieu d'une commune voisine, distante d'une dizaine de kilomètres. «Nous nous demandons comment se fait-il qu'un village d'une aussi dense population soit dépourvu de polyclinique ou de salle de soins, dotations que les villageois ne cessent de réclamer depuis des années», dira un habitant. Concernant les routes du village, leur état reflète la galère quotidienne des citoyens. Les rues de cette bourgade connaissent une dégradation avancée. Les habitants interpellent les pouvoirs publics pour lancer des opérations de bitumages des voies. La route principale du village est quasi impraticable pour des automobilistes. Par ailleurs, en raison d'absence d'un établissement secondaire à Mezdata, les collégiens locaux suivent leur scolarité au CEM de Maatkas, avec en plus le défaut de transport scolaire. En outre, à Mezdata les jeunes ne disposent ni de maison de jeune ni de salle de sport pour y organiser d'éventuelles activités culturelles ou sportives. «Nous sommes abandonnés à notre sort et exclus de toute compétition sportive ou de concours culturels inter villages, organisés par des jeunes de localités voisines, parce que les autorités locales ignorent complètement notre demande de doter notre village de maison de jeunes», déplore Samir, un diplômé chômeur. Par ailleurs, le raccordement des foyers au réseau gaz naturel se fait toujours attendre et ne semble pas prêt de se réaliser. «Nous avons perdu tout espoir dans nos élus, car la situation actuelle à Mezdata est le résultat du laisser-aller de nos responsables. Ils sont indifférents devant l'enclavement du village, pourtant situé à moins de 15 km du chef-lieu de wilaya dont il relève», dit un père de famille.