Le rétrécissement de la plage Les Dunes, située à mi-chemin du village de Cap Falcon, causé par la réalisation du quai d'accostage pour la fameuse liaison maritime, a suscité un vif désappointement des vacanciers, habitués des lieux. Certains ont été outrés et consternés et ce, en constatant que cette plage, très prisée par les estivants, qui a été nominée pour une distinction au cours de la précédente saison estivale, après avoir été désignée la plus belle de la côte de la contrée d'Aïn El Turck, a lamentablement rétréci. «A mon humble avis, un quai d'accostage aurait en principe dû être réalisé dans une zone qui ne soit pas fréquentée par les baigneurs. Les espaces adéquats à ce projet ne manquent nullement pas sur cette côte. Cet embarcadère a tout simplement et fort malheureusement défiguré toute une prestigieuse plage», a déploré avec une pointe de dépit un vacancier abordé à ce sujet par Le Quotidien d'Oran, avant de renchérir «cette plage sera bientôt polluée par les déchets d'huile et carburant que dégagent les moteurs des bateaux assurant cette liaison maritime. Cela est évidement synonyme d'un danger pour la santé publique sur les baigneurs. Les responsables concernés auraient dû prendre en considération ce volet négatif et ce, avant de prendre leur décision ». Le même son de cloche s'est fait entendre à ce propos chez d'autres vacanciers habitués de cette plage, qui n'ont pas caché leur désapprobation. Il importe de rappeler que dans un premier temps le projet de réalisation d'un port de plaisance où pourraient accoster les bateaux assurant ladite liaison maritime était prévu à l'intérieur de la petite crique de la localité La Madrague, située à équidistance entre le village de Cap Falcon et la localité Les Coralès. Les résultats de l'étude de faisabilité ont finalement invoqué la difficulté du terrain accidenté et le projet a été en raison de cet argument et fort malheureusement renvoyé aux calendes grecques. Toujours est-il qu'à propos du quai d'accostage en question et selon le constat établi sur les lieux et les déclarations glanées auprès des habitués de la plage Les Dunes, ce projet n'a pas suscité l'approbation unanime des vacanciers dont certains l'ont qualifié « d'atteinte à l'environnement et de dénaturation de tout un prestigieux paysage de la contrée côtière d'Aïn El Turck». Signalons que le coup d'envoi de la nouvelle ligne maritime Oran-Aïn El Turck a été donné le 5 juillet à partir du port d'Oran en présence des responsables du ministère des Travaux publics et des Transports, ainsi que des autorités locales de la wilaya. Une inauguration suivie d'une traversée qui a permis aux responsables de relever toutes les anomalies qui peuvent entraver cette traversée pour y remédier. A l'arrivée au quai d'accostage, les responsables présents à bord ont constaté, à leur grande surprise, qu'il était impossible pour le ferry d'accoster, ce qui a contraint le capitaine à rebrousser chemin et à revenir au port d'Oran. Selon le directeur de la navigation commerciale et des ports du ministère des Travaux publics, ce contretemps est dû au mauvais temps et à la houle qui a empêché l'accostage. Cependant, et malgré la satisfaction pour bon nombre de responsables présents lors de cette traversée, cette inauguration a été un « ratage » pour un projet annoncé en grande pompe depuis maintenant plus d'une année. Pour des spécialistes en travaux publics, présents à Cap Falcon, le projet est loin d'être achevé, et des accostages ratés il risque d'y avoir beaucoup. Nos interlocuteurs avaient indiqué à ce titre qu'il aurait été souhaitable de procéder à des simulations et des essais avant l'inauguration officielle. « Au vu de l'infrastructure, il est très difficile d'accoster à la moindre petite houle », assure un technicien abordé par Le Quotidien d'Oran. Au problème du quai d'accostage viennent se greffer d'autres aléas notamment le manque criard d'aménagement, d'éclairage, de personnel qualifié au quai, etc.