Une vaste opération de lutte contre les forages illicites sera lancée à travers plusieurs communes de la wilaya d'Oran, notamment dans les communes d'Es-Sénia, Sidi Chahmi, à Douar Belgaïd, Sidi El-Bachir, Haï Bouamama, Aïn El-Beïda, etc., ont indiqué, hier, des sources proches de la commune d'Oran. En effet, des instructions ont été données à l'ensemble des maires d'intensifier le contrôle afin de lutter contre ce phénomène qui porte atteinte à l'environnement et aux nappes phréatiques. Tout forage doit être soumis à une autorisation délivrée par la direction de l'Hydraulique. En effet, le constat établi à l'issue des opérations de contrôle effectuées au niveau de plusieurs communes de la wilaya fait état de la dégradation de la nappe phréatique. Ces opérations ont aussi révélé que quelque 400 puits ont été creusés illicitement dans la wilaya. Aussi, des centaines de forages illicites sont recensés à travers le territoire de la wilaya, notamment dans les communes périphériques qui sont en train de causer des dommages irréversibles pour les ressources naturelles. A vrai dire, la quasi-totalité des eaux souterraines, soit quelque 75%, puisées de la nappe phréatique dans les forages illicites ne sont ni facturées ni déclarées aux services concernés. Les propriétaires des forages «déclarés», en particulier les unités industrielles et les établissements à caractère commercial (hammam, stations de lavage ), ne respectent aucunement les clauses du cahier de charges en matière d'exploitation rationnelle des eaux souterraines. La réglementation du 26 avril 2006 insiste sur l'équipement des puits de compteurs pour mesurer les quantités d'eau pompées de la nappe phréatique. Le mètre cube d'eau est facturé à 25 dinars seulement. Il y a lieu de signaler que les forages illicites de puits ont progressé ces dernières années, notamment avec l'arrivée des Syriens spécialisés dans le forage profond avec l'utilisation de sondes artésiennes. Le matériel et les techniques utilisés par ces Syriens sont considérés comme une véritable atteinte à l'environnement. Ces dix dernières années, les autorités locales ont pris des mesures fermes pour procéder à la destruction de tout forage illicite. Un arrêté du wali a été promulgué en 2006 pour procéder au recensement et à la destruction de tous les forages illicites existants à Oran. L'arrêté stipule, entre autres, une saisie d'une durée de six mois du matériel utilisé dans le forage illicite et des sanctions contre les contrevenants, conformément aux dispositions pénales prévues dans ce genre de délit.