Le Rapid de Relizane a mal entamé son début de championnat après avoir concédé son premier faux pas à domicile face à la JSMB. Le mauvais départ du Rapid était prévisible compte tenu de toute cette confusion qui règne au sein du club depuis plusieurs années et tout le monde à Relizane s'accorde à dire que le RCR est en train de payer la gestion anarchique de l'ancien président Bouhenni et les frères Azzi. Sur le plan organisationnel et structurel, le club de la Mina est très loin de répondre aux exigences d'un club professionnel. Des joueurs ayant débuté tardivement la préparation refusent de jouer avec la réserve lors de cette première journée sur décision du staff technique pour leur permettre de retrouver leur forme physique. C'est le cas de Guebli et Harrouche qui ont eu, il faut le dire, un comportement inadmissible devant la passivité du président et ses collaborateurs. Ces deux éléments n'ont respecté ni les couleurs du club, ni le public, ni encore moins leurs dirigeants. Une attitude condamnable après la rétrogradation de l'équipe en Ligue 2. Encore plus, l'équipe du RCR a passé sa mise au vert à Mostaganem au moment où son adversaire du jour, la JSMB, a élu domicile à Relizane. Bizarre, n'est-ce pas ? La raison ? La direction de l'hôtel Mina a refusé d'héberger l'équipe du Rapid pour, selon nos informations, une dette dépassant les 500 millions de centimes. Sans oublier le scandale de l'équipe réserve du RCR face à l'USMBA la saison écoulée où l'équipe s'est déplacée avec dix joueurs seulement. Une véritable humiliation pour un club évoluant parmi l'élite du football algérien. Aujourd'hui, le président du Rapid, Mohamed Hamri, est appelé à assainir l'entourage du club et faire appel aux compétences. Car à cette cadence le RCR se dirige directement vers le mur et risque de retourner à la case départ. La contre-performance enregistrée devant la JSMB devra servir de leçon avant qu'il ne soit trop tard. Certains n'ont pas hésité à pointer du doigt l'entraîneur Youcef Bouzidi après ce semi-échec. Ce dernier a hérité d'une situation catastrophique et la gestion d'une équipe de football, de surcroît professionnel, ne dépend pas seulement de l'entraîneur mais de tout un ensemble pour les moyens nécessaires en fonction des objectifs assignés. Or, à Relizane, la mauvaise gestion a fait son effet, sinon comment expliquer les départs de Mekioui au MCO et Benayed à l'ESS pour ne citer que cela. Même le recrutement n'a pas été conforme aux ambitions du club et d'une manière étudiée. Plus grave encore, certains joueurs, certainement trop chouchoutés, font preuve d'une indiscipline flagrante et agissent comme bon leur semble. Devant cet état de fait, le coach Bouzidi est en train de gérer une situation inconfortable. Pour justifier le résultat de son équipe devant la JSMB, Youcef Bouzidi a évoqué le déficit enregistré dans la préparation par rapport aux autres formations du groupe. « Tout d'abord, je dois dire que je suis satisfait de la réaction de mes joueurs sur le terrain. Ils ont bien réagi malgré le manque de préparation. Il ne faut pas aussi oublier que nous avons affronté une équipe de la JSMB qui est mieux préparée contrairement à nous qui avions effectué que dix jours de préparation. Mais j'ai apprécié tout de même la volonté affichée par mes joueurs qui se sont donnés à fond en parvenant à inscrire trois buts et raté malheureusement un penalty », a-t-il affirmé en fin de match. En somme, une prise de conscience est à souhaiter et le président Mohamed Hamri est dans l'obligation de prendre ses responsabilités car le reste de la compétition s'annonce très difficile pour le RCR qui doit se rendre chez l'ASAM, le CAB et le MCS et recevoir l'ASO Chlef et la JSMS, deux sérieux prétendants à la montée en Ligue 1.