Le Bureau politique de Talaie El Hourriyet, réuni hier au siège du parti, considère que le recours au « financement non conventionnel ( ) entraînera le pays dans une spirale dangereuse», affirme un communiqué du parti. «Le Bureau politique a noté avec une grande préoccupation que la situation économique a atteint une gravité sans précédent et que les gouvernements qui se sont succédé ont prouvé leur incapacité à relever les défis induits par cette situation et à y apporter les réponses et les mesures nécessaires. En témoigne la décision de recourir au financement non conventionnel, adoptée par le dernier Conseil des ministres, et présenté comme la solution idoine à l'effondrement économique actuel». Le parti de Ali Benflis considère que «le recours à la planche à billet mènera inéluctablement à l'explosion des prix, à une incontrôlable dévaluation du dinar et à une inflation galopante». Par ailleurs, le BP de Talaie El Hourriyet estime que les «prochaines élections locales» ne «sauraient constituer une solution à la crise de régime, à l'impasse politique et institutionnelle et au marasme économique et social». «Le prochain scrutin sera comme les précédents et portera les marques infamantes de la tricherie politique et de la fraude électorale. Il serait dupe de croire le contraire». Concernant la participation du parti aux prochaines élections, le communiqué du Bureau politique n'annonce aucune décision, «mais a appelé les structures du parti à œuvrer à consolider le choix démocratique du comité central». Quant à la «structuration des instances locales du parti», le Bureau politique «a appelé à intensifier les efforts pour atteindre les objectifs fixés». Le Bureau politique de Talaie El Hourriyet conclut son communiqué en citant une partie du discours du président du parti dans lequel il défend le droit de l'opposition de «penser autrement» et de constituer «un contre-pouvoir qui exerce ses missions politiques légitimes», dénonçant «les dépassements et les abus continus du régime en place à l'encontre des membres de la société civile, des citoyens sur les réseaux sociaux, des journalistes, des syndicalistes et autres activistes, qui expriment librement leurs avis et leurs revendications de manière pacifique».