Réuni le 17 septembre sous la présidence de Ali Benflis, le Bureau politique de Talaie El Houriyet a relevé que la rentrée sociale « s'effectue dans le contexte de la persistance de l'impasse politique, de l'aggravation de la crise économique et de l'accumulation des signes annonciateurs d'une déstabilisation sociale du pays », selon un communiqué émanant du parti de l'ancien chef de gouvernement. Sur le plan politique, le parti de Benflis estime que le « régime » entretient « l'impasse politique » et « nourrit son aggravation », dénonçant une « stratégie de fuite en avant » visant à « restreindre le champ des droits et des libertés, à dénaturer la pratique politique pluraliste et à se préparer à donner un nouveau souffle à la tricherie politique et à la fraude électorale qui représentent un enjeu vital pour la reconduction du régime politique en place et pour sa survie ». Sur le plan économique, le Bureau politique de Talaie El Houriyet considère qu'«il serait illusoire et vain d'attendre le règlement de cette crise sans précédent d'une gouvernance illégitime, non représentative et en perte notoire de crédibilité et de confiance ». Il estime que « la gouvernance en place a fait l'abondante démonstration de ce qu'elle n'est pas à la hauteur de l'ampleur et de la sensibilité de cette crise, de ce que la volonté et le courage politique, qu'elle exige lui font défaut et de ce que le système politique en place et l'état de dégradation avancée dans lequel il se trouve sont en eux-mêmes des obstacles majeurs à la croissance économique et au développement social du pays ». Le parti exprime également « son étonnement » quant à « l'opacité totale avec laquelle les pouvoirs publics continuent à entourer le nouveau modèle de croissance qui a été annoncé mais dont le contenu réel semble compter parmi les secrets d'Etat les mieux gardés ». « La gouvernance en place semble continuer à céder à la facilité du renforcement de la pression fiscale sur les catégories sociales les plus défavorisées alors même qu'une sorte d'immunité semble être assurée à la sphère économique informelle, à la fraude au commerce extérieur, à l'évasion fiscale des gros contribuables, à la fuite des capitaux et à la grande criminalité financière que n'a pas refrénée la grande crise économique et financière que connaît le pays », ajoute le communiqué de Talaie El Houriyet. Par ailleurs, la réunion du Bureau politique de Talaie El Houriyet a permis de procéder « à un large échange de vues sur les modalités de préparation de la décision du parti quant aux prochaines échéances électorales » et du « caractère démocratique que devra prendre cette décision ». Une « large consultation sera conduite avec les bureaux communaux et territoriaux élus du parti » avant de prendre cette décision, et le secrétariat national a été « chargé de produire une étude sur les conditions politiques, institutionnelles et juridiques dans lesquelles sont appelées à se tenir les futures échéances électorales », annonce le communiqué. Le « Comité central sera convoqué par le président du parti dans le courant de la première moitié du mois de janvier 2017 à l'effet de délibérer de la position du parti quant aux futures échéances électorales et de prendre sa décision sur ce sujet ».