Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a tenu à mettre en garde les syndicats et organisations estudiantines non agréés contre toute forme de dépassements, des actions ou des déclarations qui peuvent déstabiliser l'université. Intervenant, jeudi dernier, lors d'une rencontre avec les représentants des étudiants au siège de son département à Alger, le ministre n'a pas écarté le recours aux sanctions administratives et à la justice en cas dépassements enregistrés par les syndicats ou les organisations des étudiants non agréés. Notamment, les auteurs des fausses rumeurs qui peuvent créer la zizanie en milieu universitaire. Tahar Hadjar a précisé que son département ne reconnait pas l'UGEL et le CNES en raison de l'absence d'agrément, en signalant que ces organisations connaissent des conflits internes. Ces derniers, par conséquent, dira le ministre, n'ont aucun droit de prendre la parole ou de faire des déclarations, au nom du CNES ou de l'UGEL. Ils peuvent à la rigueur, dit-il, donner des avis personnels en leur nom et non pas au nom de l'organisation. Pour le ministre, l'heure est grave, certains ont même utilisé illégalement le cachet d'une faculté à Alger, pour émettre une note qui a été affichée à la faculté de droit, faisant savoir qu'il était strictement interdit pour les étudiantes de porter des «mini-jupe» ou des «pantalons serrés». Et ce, sous peine d'exclusion. Faut-il le rappeler, les rédacteurs de ce document ont précisé sur cette note que ce genre de vêtements manque de décence et il est en contradiction avec nos traditions. Le ministre s'est démarqué de cette note en affirmant que l'université exige seulement une tenue respectable, que ce soit pour les filles ou pour les garçons, et il n'a jamais été question d'exclusion. Et en réponse à ceux qui disent que cette rentrée universitaire est catastrophique, Tahar Hadjar précise qu'au contraire, il y a moins de problème lors de cette rentrée par rapport aux années précédentes. Le ministre a affirmé que des mesures ont été prises pour remédier aux problèmes de surcharge. Il a également fait état de l'ouverture de 125 nouvelles spécialités durant l'année en cours. Il a, par ailleurs, démenti la réduction des postes de doctorat, soutenant que son secteur prévoyait annuellement des postes selon la demande exprimée et les moyens offerts. Il a ajouté dans ce sens que 5 300 postes avaient été ouverts pour le doctorat de troisième cycle auxquels s'ajoutent 3.800 postes en médecine dans le cadre de la rentrée universitaire. Il a ajouté, en outre, la possibilité de création de 250 nouveaux laboratoires au cours des cinq années à venir, dans le domaine de la recherche. Tahar Hadjar a également annoncé le prolongement des délais d'inscription pour les concours de doctorat et de magister. CNES : l'aile Azzi Abdelmalek se défend Pour Azzi Abdelmalek, il y a un seul syndicat issu du 5ème congrès du CNES tenu au mois de janvier dernier, défendant ainsi la légalité de sa représentation syndicale. Concernant, les mises en garde du ministre à l'encontre du CNES, M. Azzi a estimé qu'elles ne sont pas nouvelles et qu'elles doivent être réorientées vers les auteurs de violence au sein de l'université. Pour Azzi, le ministre n'a pas bougé le petit doigt contre les étudiants ayant agressé des enseignants au niveau de la faculté des sciences politiques de l'université Alger 3. Pis, le recteur avait gelé la décision du conseil de discipline à leur encontre, ajoute Azzi. L'affaire des agresseurs d'enseignants de l'université Alger 3 est entre les mains de la justice suite à la plainte déposée par les enseignants agressés. Le procès a été reporté au 17 octobre prochain, suite à une demande de la défense des mis en cause.