Mardi 10 octobre 2017 : - Une question qui se pose de plus en plus, avec tous les des tee-shirts arborant la célèbre image (visage stylisé) du Che Guevara : comment peut-on encore aujourd'hui prendre Che Guevara pour modèle ? En 2007, 20 millions de personnes auraient déjà porté un tee-shirt à son effigie. Sans compter les casquettes, posters, cartes postales, mugs, etc. Pour son esprit rebelle et révolutionnaire ? Son courage héroïque, son regard inflexible face à la mort (la sienne, mais aussi celle des autres car il n'est pas indemne de reproches) ? Son intransigeance et son activisme (ce n'est pas un révolutionnaire de salon et de simples discours ) ? Ou, alors, sa jeunesse aussi (mourir jeune laisse toujours une image impérissable...comme on l'a vu récemment pour Lady Diana...et pour le kefieh des résistants palestiniens) ? Sauf...sauf si la figure de la révolution socialiste cubaine reste encore un bon prétexte pour faire de gros profits capitalistes ! Le visage du Che, stylisé par Jim Fitzpatrick, était issu d'une photographie prise par Alberto Korda le 5 mars 1960 lors d'un enterrement. Alberto Korda, photographe officiel de Fidel Castro, s'en est largement expliqué et n'a jamais gagné (de son vivant mais ses héritiers sont en train de régulariser la situation) un seul sou des droits d'auteur sur sa photo. Le cliché ne fut publié et exploité commercialement qu'après la mort de Che Guevara. Cela fait maintenant exactement cinquante ans, le 9 octobre 1967, que le Che est mort, tué par l'armée bolivienne, à l'âge de 39 ans (il est né le 14 juin 1928 en Argentine). Et son icône a résisté à tous les événements. Le symbole a tout de suite été adopté par les «révolutionnaires» de mai 1968 en France. Le tee-shirt avec le Che Guevara est devenu une sorte d'étendard et certains continuent à le cultiver encore en 2017. Si longtemps après ! A quand le visage de Castro. Il est vrai que les «vieux» dirigeants, morts dans leur lit, à de très rares exceptions (ex : Mandela), sont vite jetés aux «oubliettes» de l'Histoire. Jeudi 12 octobre 2017 : - La justice suisse ouvre une procédure pénale -pour corruption dans le cadre des droits de diffusion de la Coupe du monde- contre Jérôme Valcke, ancien secrétaire général de la FIFA, et Nasser Al-Khelaïfi, Pdg de la société BeIn Media Group et président du PSG. A noter que le ministère helvétique avait déjà ouvert une enquête le 20 mars dernier pour «soupçon de corruption privée, d'escroquerie, de gestion déloyale et de faux dans les titres», indiquant qu'une opération «coordonnée a été menée dans plusieurs pays» à cet effet. A rappeler que Nasser Al-Khelaïfi est également le président du puissant groupe Qatar Investment Sport (QSI)...L'argent -même arabe- peut faire la loi en pays capitaliste...mais, il y a des lignes rouges à ne jamais dépasser, tout particulièrment lorsque les intérêts locaux sont menacés ou dérangés. Plus dure est la chute ! Vendredi 13 octobre 2017: - Les Etats-Unis ont annoncé, jeudi, leur retrait de l'Unesco, l'accusant d'être anti-israélienne, au moment même où l'institution s'apprête à élire son prochain directeur général. Dans la foulée, Israël a annoncé qu'elle quittait également l'organisation. Le feu couve depuis des années sur fond de positions controversées de l'Unesco sur Jérusalem et Hébron, défendues par les pays arabes. En 2011, l'admission de la Palestine au sein de l'Unesco a accentué la crise et entraîné la suspension des contributions financières d'Israël et des Etats-Unis, ces derniers fournissant plus de 20% du budget de l'Organisation. En juillet dernier, ces derniers avaient d'ailleurs prévenu qu'ils réexaminaient leurs liens avec l'Unesco, qualifiant d' «affront à l'histoire» la décision de l'organisation de déclarer la vieille ville de Hébron, en Cisjordanie occupée, «zone protégée» du patrimoine mondial. Une décision qualifiée de «délirante» par Israël. Après son retrait, qui sera effectif seulement fin 2018, conformément aux statuts de l'Unesco, Washington souhaite conserver un statut d'observateur. Un tel retrait n'est pas inédit : il y eut un précédent en 1984, sous Ronald Reagan, alors motivé par l'inutilité supposée et les débordements budgétaires de l'Unesco. Ce n'est qu'en 2002 que les Etats-Unis avaient réintégré l'organisation. L'annonce américaine intervient alors que l'élection hautement politique du successeur d'Irina Bokova entre dans une phase décisive, cristallisant des tensions diplomatiques. Or, depuis le début du scrutin, lundi, un des vainqueurs potentiels est le candidat qatari Hamad bin Abdoulaziz Al-Kawari qui ne fait pas l'unanimité. Les pays arabes qui ont rompu cette année leurs relations diplomatiques avec Doha, dont l'Egypte et l'Arabie saoudite, s'en inquiètent, même s'ils ont largement revendiqué le poste pour leur groupe qui ne l'a jamais occupé. En outre, de vieux soupçons d' «antisémitisme» à son encontre ont resurgi ces derniers jours, relayés notamment par le Centre Simon Wiesenthal Europe et la Ligue Anti-diffamation aux Etats-Unis. Il lui est, en particulier, reproché un silence présumé face à la présence de livres antisémites lors de foires du livre alors qu'il était ministre de la Culture. Al-Kawari est opposé notamment à la Française Audrey Azoulay, 45 ans, ancienne ministre de la Culture qui a recueilli autant de voix que lui mercredi -18 sur les 30 nécessaires pour être élu- comblant l'écart qui les séparait encore la veille. Les Etats-Unis, alliés d'Israël, avaient déjà pris leurs distances avec l'Unesco. Ils avaient ainsi arrêté de participer à son financement en 2011 après que l'agence ait admis les Palestiniens parmi ses Etats membres. Un «coup politique» et une excuse pour ne pas payer ! Car, ils continuaient depuis à siéger au Conseil exécutif de l'Unesco, composé de 58 membres. Toujours le même chantage...on se souvient du temps (fin des années 70-début des années 80) des débats assez chauds à l'Unesco sur le nouvel ordre mondial de l'Information et de la Communication, la lutte étant encore bien plus heurtée entre les «blocs» idéologiques de l'époque (capitaliste, favorable à la très «libre circulation des idées et des biens» dont le libre flux de l'information sur la base de l'article 19 de la Déclaration des droits de l'homme de l'ONU en 1948/ communiste /et celui des non-alignés). Samedi 14 octobre 2017: - Le Qatar est-il en train de commencer à boire le calice. A quand la lie ? Gros nuage sur le président du PSG...et défaite à l'Unesco. En effet, l'ancienne ministre française de la Culture (avec François Hollande), Audrey Azoulay -fille du plus proche conseiller de Mohammed VI, André Azoulay, et homme influent au Maroc depuis le règne de Hassan II, d'origine (et de nationalité ?) marocaine, issue de la communauté juive- a été élue, vendredi soir, directrice générale de l'Unesco face au Qatari Hamad Al-Kawari, au terme d'une élection marquée par de multiples rebondissements (plusieurs tours et deux voix de plus seulement : 30-28) La représentante française a bénéficié lors de l'élection du soutien de l'Egypte, dont la candidate avait été éliminée sur la dernière ligne droite. Le candidat du Qatar, qui faisait la course en tête depuis le début, ne faisait pas l'unanimité des pays arabes dont une partie menée par l'Arabie saoudite et l'Egypte qui sont en délicatesse avec Doha. L'Algérie et certains pays devront-ils, désormais, se préparer à de rudes batailles ? Ce qui est sûr, c'est que les Etats-Unis et Israël vont ré-étudier leur décision (de retrait) du 12...qui apparaît comme une simple manœuvre pour faire pencher la balance des votes en faveur d'Audrey Azoulay. Le «coup politique» validé ! Lundi 16 octobre 2017 : - Le Secrétaire général du FLN a animé, au centre Abdelatif Rahal, une conférence de presse pour faire un bilan de la campagne des candidatures pour les élections locales du 23 novembre prochain. Comme à son habitude, il a surtout mis en relief la dimension nationale du FLN, présent dans les 48 wilayas et 1.541 communes. Ce qui est de bonne guerre...électorale ! Mais...mais, il n'a pas manqué d'aller encore plus loin, certainement pour dérider (sic !) l'atmosphère ou, peut-être, plus sûrement pour montrer et démontrer son ascendant sur...tous les autres... qui ont la prétention de lui disputer le «pouvoir» local. Le président de la République étant, bien sûr, le paravent idéal pour se permettre un style langagier auquel nos grands politiciens (je ne parle pas des «petits» et des exécutants) bien que peu tendres dans leurs rapports avec leurs concurrents, ne nous ont pas habitués. «Certains candidats, qui ont eu des attitudes hostiles au président Bouteflika, ont tenté de s'infilter dans nos listes, ceux-là je les ai éliminés au chalumeau et non pas au Kärcher, comme dirait quelqu'un de l'autre côté de la Méditerranée, je le dis et j'assume mes propos». Sarkozy va certainement demander à l'Onda des droits d'auteur ! Et, l'Anep (ou la Hiisee) protester contre la pub clandestine pour une marque étrangère. Mardi 17 octobre 2017 : - Larry Flint, le fondateur et patron du magazine pornographique américain «Hustler» s'est payé (le 15 octobre), pour 10 millions de dollars, une pleine page de pub dans le Washington Post. Son but : recueillir des informations compromettantes contre le président américain Donald Trump...et permettant de le destituer. Il rappelle avoir déjà offert une récompense d'un million de dollars pour faire sortir des informations qui ont contribué à détruire la carrière de deux hommes politiques républicains. «Au vu de la crise actuelle, j'ai porté la récompense à dix millions de dollars et ne vous y trompez pas, j'ai bien l'intention de payer la totalité de cette somme», poursuit-il. Larry Flint met en question la légitimité de l'élection de Donald Trump, citant notamment une possible collusion avec les tentatives de la Russie d'influencer l'élection présidentielle américaine et le sabotage de l'accord de Paris sur le climat. «Mais le plus préoccupant, c'est que bien avant l'apocalypse qui résultera du changement climatique, Trump pourrait déclencher une guerre nucléaire mondiale», écrit-il en référence à la crise avec la Corée du Nord. «Une destitution créerait une situation chaotique et controversée mais l'alternative -trois années de plus de dysfonctionnement déstabilisateur- est pire», poursuit Larry Flint. L'annonce indique une adresse électronique et un numéro de téléphone spécialement mis en place, ouvert du lundi au vendredi de 8h30 à 18h00, pendant les deux prochaines semaines. Une démarche assez originale et une première politico-médiatico-affairiste...en attendant une (ou des) histoire(s) (pour sûr vraie (s) !) de harcèlement sexuel. Mercredi 18 octobre 2017 : - Le Maroc rappelle pour consultation son ambassadeur à Alger, en réaction à des déclarations de Abdelkader Messahel, ministre algérien des Affaires étrangères, accusant des entreprises marocaines de «blanchir l'argent du haschich» en Afrique. Qualifiant dans un communiqué les déclarations de A. Messahel de «gravissimes», le ministère marocain des Affaires étrangères a également indiqué avoir convoqué vendredi le chargé d'affaires de l'ambassade d'Algérie pour lui faire part du «caractère irresponsable, voire enfantin» des propos visés. Intervenant la veille, à Alger, lors de l'université d'été du Forum des chefs d'entreprise, le chef de la diplomatie algérienne, certainement excédé par les comparaisons continuelles avec la situation économique du voisin, a évoqué (en réponse à une question et non dans son discours, lu quelques minutes plus tôt) la montée en puissance des investissements marocains sur le continent au cours des dernières années : «Les banques marocaines, c'est le blanchiment de l'argent du haschisch, ça tout le monde le sait. C'est des chefs d'Etats africains qui me le disent», a affirmé Abdelkader Messahel, selon des extraits de l'intervention largement partagés sur les réseaux sociaux et internet. «Si c'est ça les banques, je ne sais pas, personne ne nous impressionne. La Royal Air Maroc (la compagnie publique marocaine, ndlr) transporte autre chose que des passagers, et cela tout le monde le sait. On n'est pas le Maroc, on est l'Algérie. On a un potentiel, on a de l'avenir. Nous sommes un pays stable», a-t-il renchéri. Pour Rabat, ces «propos affabulatoires» sont «d'un niveau d'irresponsabilité sans précédent dans l'histoire des relations bilatérales». ...Pardon ? Pas plus que l'incursion marocaine en territoire algérien juste après l'Indépendance ...Pas plus que la «fermeture» par le Maroc, unilatéralement, pour des raisons fumeuses et très inamicales, des frontières...Pas plus que la profanation de l'emblème national, de surcroît un 1er novembre, au consulat d'Algérie à Casablanca en 2013... Pas plus que les insultes médiatiques quotidiennes à l'endroit de l'Algérie et du ministre des AE (relayées par certains médias et journalistes algériens)...Et, pas plus que les provocations verbales et physiques répétées (bien souvent dans les arènes internationales, directement ou par lobbies interposés) à l'endroit de l'Algérie parce qu'elle soutient le Front Polisario qui réclame l'indépendance de son pays, le Sahara occidental, toujours occupé par le Maroc. Heureusement qu'il y a le foot, la musique...et le haschich pour adoucir les mœurs ! Il est vrai que notre MAE aurait dû y penser un tout petit peu avant de s'exprimer...pour prouver que l'Algérie est toujours une belle conciliante et une généreuse conciliatrice. Mais trop, c'est trop ! Surtout lorsque certains de nos «patrons», pressés de «rentabiliser» leur argent (sic !), passent leur temps à louanger le modèle économique du voisin, oublieux que, là-bas, le système est monarchique politiquement et ultra-libéral économiquement...depuis toujours. Oublieux aussi que les saisies 2017 de résine de cannabis opérées par la GN, la DGSN et les Douanes ont atteint plus de 38 tonnes en 8 mois...dont 80,62% dans l'ouest du pays ! Venant d'où ? A suivre