Les dernières augmentations du prix de la levure, de l'améliorant et même de la farine suscitent l'inquiétude chez les boulangers affiliés à l'association nationale des commerçants et artisans algériens -ANCA. En effet, le prix du carton de 10 kg de levure a augmenté de 2.000 DA et est vendu à 3.200 DA alors que celui de l'améliorant a augmenté de 1.200 DA pour être vendu à 4.200 DA le carton de 10 kg. Le sac de 50 kg de farine n'a pas non plus échappé à cette hausse inexpliquée puisque plusieurs boulangers l'ont acheté avant-hier à 2.250 au lieu de 2.150 DA alors qu'il devait être vendu à 2000 DA le sac, a-t-on appris, hier, auprès de M. Baiche, président de la commission nationale des boulangers affiliés à l'ANCA. Une situation qui a fait réagir nombreux professionnels du secteur qui ont tenu à dénoncer encore une fois leur malaise face à de telles hausses. En effet, une assemblée générale de la commission nationale des boulangers relevant de l'ANCA, installée il y a un mois, sera organisée aujourd'hui à Alger, a annoncé, hier, son président M. Baiche Faouzi et également président de la section des boulangers d'Oran. La rencontre sera l'occasion, selon notre interlocuteur, de se pencher sur l'aspect organisationnel de l'activité de boulanger au niveau national, sur la formation, sur la qualité du pain et sur d'autres préoccupations de la corporation. L'objectif de cette assemblée n'est pas uniquement revendicatif mais aussi d'assurer la formation et le perfectionnement des boulangers dans les différents centres de formation. Il est question de garantir la relève tout en optant pour l'amélioration de la qualité du pain. Outre ces objectifs tracés dans le programme d'action de la commission, les intervenants aborderont le volet relatif aux dernières augmentations qui ont ciblé les ingrédients entrant dans la fabrication du pain. Des propositions seront également dégagées et transmises dans un rapport final au ministre du Commerce, a indiqué notre interlocuteur. Pour rappel, lors d'une rencontre tenue le mois dernier à Oran, le collectif affilié à l'ANCA a dénoncé la détérioration des conditions dans lesquelles ils exercent. A l'origine de ce malaise, la non disponibilité de la farine, les charges excessives à l'exemple des factures d'électricité, l'augmentation du prix de la levure et de l'améliorant. Ainsi, selon un dernier recensement de la corporation effectuée ces jours-ci dans la wilaya d'Oran par le président de la commission nationale des boulangers, on saura que sur les 840 boulangers qui activaient à Oran, seulement 200 sont toujours en exercice actuellement. Le reste a préféré mettre la clé sous le paillasson, un constat désolant qui inquiète la corporation.