Les gourbis construits récemment sur le couloir de servitude des pipes desservant la zone industrielle de Sonatrach, passant non loin de l'agglomération de Hamrouch Hamoudi, dans la commune de Hamadi Krouma, à 5 km de la sortie de Skikda, viennent de faire l'objet d'une opération de démolition réalisée jeudi dernier. Le communiqué de la cellule communication de la wilaya de Skikda fait état de la démolition de 21 gourbis. Ils s'agit de constructions anarchiques greffées à un ancien bidonville qui ont été placées au-dessus du passage des pipes faisant fi de tous les dangers. Il est vrai que la passivité de la municipalité de Hamadi Krouma a favorisé le phénomène qui resurgit de manière cyclique, particulièrement boosté à l'approche d'échéances électorales. Les autorités locales n'ont pas hésité à appliquer la loi dans toute sa rigueur en débarrassant le site de ces gourbis qui ne représentent en réalité que la partie visible de l'iceberg. Hamadi Krouma avec ses bidonvilles est en passe de remplacer Skikda, en totale contradiction avec les orientations des autorités locales, particulièrement depuis l'arrivée du nouveau wali. En effet, toujours à Hamadi Krouma, un bidonville qu'on remarque juste à l'entrée du village, né il y a quelques années sous la passivité des responsables communaux qui se sont relayés, voire leur encouragement, n'arrête pas de s'étendre. Il a permis à des gens de venir s'installer en nombre sans être inquiétés. Depuis, ils sont là à attendre leur relogement. Certains, plus «nantis», sachant qu'ils vont attendre longtemps avant d'être évacués, ont carrément construit en dur des logements individuels parfois avec garages; des genres de villas. Pourtant, il y a quelques années, un précédent wali avait menacé d'éradiquer tous les gourbis de réalisation récentes en recourant aux photos aériennes pour débusquer les nouveaux gourbis qui viendraient à être implantés après une certaine date. Cela restera néanmoins de vains mots et les gourbis ont continué de prospérer surtout à cause du comportement de certains élus qui en ont tiré des bénéfices électoraux mais pas seulement. C'est pour cette raison qu'à Hamadi Krouma, le gourbi semble avoir de beaux jours.