La 10ème édition du « Festival culturel international du Malouf » se tiendra du 4 au 7 décembre, en cours, au Théâtre régional de Constantine (TRC), a annoncé, hier, dans une conférence de presse, donnée au palais de la Culture Al-Khalifa' de Constantine, le commissaire du festival M. Samir Guennez. Le conférencier a commencé par dire que ce qui distingue cette édition des précédentes réside dans les conditions mêmes de sa tenue. « Nul n'ignore, a-t-il dit, que les festivals qui se tiennent sous l'égide du ministère de la Culture ont subi des restrictions budgétaires , par suite de la situation économique que traverse le pays. Ajoutons à cela que cette 10ème édition se tient à une période charnière, se caractérisant par la fin d'une législature et le début d'une autre pour les assemblées locales qui participaient pour beaucoup à son financement ». Enfin, cette édition se distingue, aussi, des autres parce qu'elle repose sur des soirées thématiques. Ainsi, la présente édition s'ouvre sur une première soirée dédiée, spécialement, à Constantine et intitulée : « Les voix de la ville ». Elle sera animée par l'orchestre Cirta' du Malouf composée de 30 membres et dirigée par le maestro Samir Boukredera et une pléiade d'artistes de la ville. Durant cette soirée, des artistes qui ont été oubliés et privés de scène, seront honorés. Enfin, notons que la 4ème et dernière soirée sera consacrée à un vibrant hommage qui sera rendu à l'icône du Malouf disparue Hadj Mohamed Tahar Fergani, à l'occasion du 1er anniversaire de sa mort. Elle sera animée par ses enfants Salim, Mourad et Adlène Fergani ainsi que Dib Layachi, Larbi Ghazal, Chérif Berachi et Fawzi Abdennour. En ce qui concerne la participation étrangère, M. Guennez a cité la présence de la Tunisie, à travers un orchestre de Malouf, qui se produira au cours de la seconde soirée, prévue le mardi 5 décembre. Aussi, lors de la 3ème soirée intitulée : « les passerelles du Malouf », se produira un autre orchestre algéro-tunisien du Malouf dans des noubates des deux pays. Par ailleurs, le commissaire du festival a tenu à rappeler que cette manifestation a connu une éclipse, durant l'année 2016 « et il était donc impératif pour nous de faire cette 10ème édition, cette année, quels que soient les moyens, car une seconde éclipse de suite risquerait d'effacer le festival des tablettes du ministère de la Culture alors que celui-ci constitue, à n'en pas douter, l'une des manifestations, sinon la seule, qui constitue, encore, un repère de la ville qui a vu naître cette musique andalouse qu'est le Malouf ».