La polémique fait rage sur les réseaux sociaux et sur la place publique au sujet de « l'affaire du manège » qui a défrayé la chronique par une vente d'un patrimoine communal à un particulier. En l'absence d'une déclaration des autorités locale sur le sujet, les 10 parlementaires, députés et sénateurs de la wilaya de Sidi Bel-Abbès ont saisi par écrit le ministre de la Justice pour lui demander d'intervenir auprès des juridictions compétentes afin d'ouvrir dans les meilleurs délais une enquête judiciaire. Ce qui est confirmé par l'actuel maire c'est qu'une plainte dans le pénal a été déposée contre le maire sortant qui se trouverait à l'étranger. On reproche à l'ex-maire « une transaction commerciale d'un patrimoine communal à savoir le manège à un particulier qui n'était qu'un locataire des lieux ». L'un des parlementaires qui a qualifié l'affaire de « véritable scandale » a signalé que le manège a été vendu par l'ancien maire et acté auprès d'un notaire établi à Sedrata à l'Est du pays. Cet ex-P/APC aurait fait le déplacement dans cette ville le 5 novembre dernier pour signer l'acte de vente alors que tout le monde était occupé par la campagne électorale pour la nouvelle mandature des assemblées locales. Le député en question a même révélé le prix du mètre carré soit 500 dinars pour une superficie de 8 hectares dans une zone urbanisable. L'acquéreur du manège a eu à verser à la recette communale la somme de 4 milliards de centimes, a-t-il précisé. Parmi les inquiétudes des représentants du peuple, on relève le caractère « frauduleux » de la transaction et le degré de responsabilité de tous les intervenants dans une chaîne administrative qui a abouti à l'acquisition du livret foncier en un temps record. L'acte de vente a été signé le 5 novembre et au début du mois de décembre « le nouveau propriétaire du manège » revendique à la municipalité par écrit les montants des loyers qu'il a versés de 2006 à 2017 soit la somme de 240 millions de centimes en exhibant l'acte de vente et le livret foncier. C'est à ce moment à priori, relèvent les signataires de la lettre, que les autorités ont découvert que le manège n'est plus patrimoine communal. Y a-t-il eu des complicités ou des intermédiaires ? La réponse à cette question est pour les députés une énigme que seule une enquête sérieuse pourrait révéler. On est loin de croire que l'ex-maire aurait agi en solo dans cette affaire. Pour le moment, ce volet de l'affaire constitue encore une zone d'ombre quoique certains proches du nouveau maître des lieux affirment que « la transaction du manège relève d'une procédure légale ». L'ex-maire serait le seul en mesure d'éclairer l'opinion publique sur cette affaire qui tient en haleine toute une population avec l'ensemble de ses représentants.