A l'arrêt depuis sept ans, le projet de réhabilitation du téléphérique sera, bientôt, lancé. En effet, une entreprise suisse Garaventa' spécialisée dans les travaux de réhabilitation, a été installée, avant-hier, par le directeur des Transports. Celle-ci avait déjà procédé à l'installation de ces cabines, dans les années 90. A vrai dire, le projet devait être lancé, il y a deux ans, toutefois, des problèmes d'ordre administratif avaient entravé le lancement des travaux pour qu'ils soient entamés à partir de cette année. Le coût de cette opération d'envergure a été estimé à 20 milliards de centimes et le délai de livraison du projet a été fixé à 15 mois avec une réhabilitation de toutes les structures avoisinantes lesquelles ont été endommagées, dans les années 90. Lors d'une visite effectuée, ces derniers mois dans le quartier Sidi El Houari, le wali a fait savoir que le projet du téléphérique d'Oran sera relancé dans les brefs délais. il a instruit les services concernés à lever toutes les contraintes peuvant entraver la relance du projet, de même qu'un dossier détaillé a été transféré au ministère des Transports. Grâce à ce projet, Oran aura son nouveau téléphérique de technologie moderne où la nouveauté concerne tous les équipements (cabines, câbles, lignes, ...) La ville d'Oran ne dispose pas, actuellement, d'un téléphérique, après le démantèlement de l'ancien dont les cabines ne supportaient que 6 places, nécessitant une réhabilitation technologique. A l'arrêt depuis quelques années, les stations du téléphérique d'Oran ont subi des dégradations suite à des actes de vandalisme. Celle des Planteurs est la plus touchée. Ayant fait l'objet d'un acte de sabotage terroriste, son câble a explosé en plein ciel de Sidi El Houari, en 1992. La décennie noire passée, les responsables locaux songeaient à sa remise sur câble. Un premier fonds de 24 milliards de centimes a été dégagé, 10 milliards sur un fonds communal et le reste sur le budget de la wilaya. En août 2007, le coup d'envoi officiel du transport par câbles a été donné, pompeusement, par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Peu de temps après, le téléphérique a été de nouveau saccagé et vandalisé, voire saboté dans le sillage des protestations populaires menées par les habitants des quartiers des Planteurs, Sidi El Houari et Derb, revendiquant leur droit au logement social. En 2015, une société suisse, ayant pris le projet en marche, s'est, selon des indiscrétions, lancée dans des travaux en commençant par le déboulonnement des anciennes installations, poteaux et anciennes cabines. La même entreprise étrangère s'est fixée un délai de 15 mois, pour la remise à l'état neuf du téléphérique. En plus du réaménagement de toutes les stations du téléphérique, de nouvelles cabines devaient être installées, et la trajectoire du téléphérique devait être élargie pour relier la localité de Mers El Kebir, à la ville d'Oran via la plate-forme de Moulay Abdelkader. Malheureusement, les problèmes de câblages avaient été à l'origine de l'arrêt du téléphérique, il y a deux ans. Ces câbles devaient être renouvelés pour un montant de 17 millions de DA, et le dossier avait été transmis à la wilaya pour étude et approbation. Mais depuis rien n'a vu le jour puisque aucune décision n'a été prise. Le redémarrage du téléphérique d'Oran pourra permettre de développer des structures d'accueil, de détente et de loisirs sur le plateau du Murdjadjo, pour les familles oranaises et les touristes, notamment les groupes de pieds-noirs qui viennent, d'année en année plus nombreux, « revisiter » leurs quartiers et maisons...