Le ministère du Commerce va célébrer cette année la Journée mondiale des droits des consommateurs sous le sceau de la lutte contre les accidents domestiques et le gaspillage alimentaire. Le directeur général chargé de la régulation et de l'organisation des activités au ministère du Commerce, M. Ait Abderrahmane Abdelaziz, a expliqué hier lundi à la radio nationale que tous les services, institutions nationales et les organisations de défense du consommateur, sont impliquées dans l'organisation de cette journée. Le premier thème à l'ordre du jour de cette journée mondiale des droits des consommateurs, le 13 mars, porte sur «les intoxications alimentaires», puis le 14 mars «l'assainissement du produit national». «Il s'agit de prendre les mesures pour qu'il y ait un produit de qualité, qui ne représente aucun danger pour le consommateur», a indiqué M. Ait Abderrahmane selon lequel le programme comprend -au niveau des wilayas- des journées portes ouvertes sur la qualité, ainsi que la lutte contre le gaspillage alimentaire et une campagne nationale et au niveau local, le 17 mars prochain, sur la réduction du sucre, du sel et des matières grasses dans les aliments. Le bilan des intoxications alimentaires en 2017 est de 666 cas, dont six décès, a indiqué M. Ait Abderrahmane. «63% de ces accidents ou intoxications alimentaires ont eu lieu dans des fêtes familiales ou les restaurants collectifs, dont les cantines scolaires». «Cela dégage la plupart du temps la responsabilité du commerçant ou du producteur, d'où le contrôle du produit. Il s'agit en fait d'améliorer la sensibilisation du consommateur sur la consommation de certains produits». Quant aux accidents domestiques, le bilan en 2017, a indiqué M. Ait Abdelaziz est de 200.000 cas, dont les incendies, les intoxications par le monoxyde de carbone, ou les intoxications alimentaires. En 2016, il y a eu plus de 300.000 cas d'accidents domestiques, «ce qui montre une nette baisse de ces sinistres en 2017» avec un meilleur contrôle de la qualité des produits, notamment les appareils de chauffage et les chauffe-eaux, responsables des cas d'intoxications mortels au monoxyde de carbone. Selon un bilan de la Protection civile, sur près de 2.700 cas d'intoxication au monoxyde de carbone recensés sur tout le territoire, 96 personnes ont trouvé la mort en 2017, contre 102 décès en 2016. Les appareils de chauffage et chauffe-eau importés défectueux ou dont la qualité est douteuse, ont été à plusieurs reprises mis à l'index, rappelle-t-on. Quant à la campagne de réduction du sucre, sel et matières grasses dans les produits alimentaires, M. Ait Abdelaziz a expliqué que «nous avons pris une décision interministérielle pour l'étiquetage nutritionnel des quantité de sucre, sel et matière grasse pour les produits alimentaires». «Cette mesure sera publiée prochainement au Journal officiel». «Quant au gaspillage alimentaire, il y a beaucoup de produits, pas seulement le pain, qui sont concernés». Le ministère du Commerce va travailler sur ce dossier avec un expert de la FAO, a-t-il dit. Par ailleurs, sur les importations des produits alimentaires, il a indiqué qu'il y a deux axes de contrôle de ces produits. «Il y a d'abord le contrôle aux frontières avec la création d'inspections chargées du contrôle de la qualité des produits alimentaires». «Il y a des produits impropres à la consommation ou ne répondant pas aux normes que les opérateurs ont tenté d'introduire sur le marché national, et avec le contrôle aux frontières, ces produits sont bloqués et ne sont pas mis sur le marché national», explique le DG de la régulation et l'organisation des activités au ministère du Commerce. En plus, «il y a les laboratoires de contrôle de la qualité, au nombre de 25, qui contrôlent les produits importés dans le cas de doute sur la qualité des produits alimentaires», a-t-il ajouté expliquant que ces laboratoires sont opérationnels dans les wilayas et à travers le pays. Selon M. Ait Abdelaziz, «il y a également de nouveaux laboratoires de contrôle de la qualité qui vont ouvrir prochainement dans plusieurs wilayas» ; les «25 laboratoires actuels sont spécialisés en microbiologie et analyses physico-chimiques». «Ils sont suffisants pour le moment, mais il y a des wilayas éloignées qui seront dotées de laboratoires», a-t-il ajouté. «Pour les produits industriels, il y a un nouveau laboratoire national des essais qui sera prêt à la fin de l'année. Il est le plus important en Afrique, et est installé dans la ville nouvelle de Sidi Abdallah», wilaya d'Alger. Ce laboratoire de contrôle de la qualité des produits industriels est en cours d'équipement et sera opérationnel en 2019.