En intervenant hier à la Radio nationale (Chaîne 3), Sami Koli, directeur de la qualité et de la consommation au ministère du Commerce, a affirmé : «On va renforcer la protection du consommateur et la surveillance du marché par un mécanisme : le service après-vente. Il y a la garantie consacrée par la loi 2009 à travers certains droits, comme celui de l'information, la sécurité et la santé. Il y a aussi l'innocuité, l'hygiène et la salubrité des denrées alimentaires, la conformité des produits, auxquels s'ajoute le service après-vente, qui va être défini par les conditions et les modalités d'application de ce service. Elles doivent faire l'objet d'un encadrement réglementaire pour donner plus de droits et de choix aux consommateurs.» Il explique : «Aujourd'hui, nous avons des prestataires, par exemple dans le secteur de l'automobile, qui offrent certains services pour changer des pièces d'usure, tels que les plaquettes de frein, les amortisseurs, les pneus, mais il n'y a pas de garantie donnée au consommateur à l'instar des produits domestiques électriques ou à gaz. La loi de 2009 a brassé large, elle a introduit de nouveaux concepts qui nous ont mis à niveau avec les référentiels internationaux, avec le Codex Alimentarius et les normes ISO, et vis-à-vis des engagements avec l'accord d'association avec l'UE et les partenaires arabes.» Selon l'orateur, il s'agit d'un texte qui change avec l'évolution technologique, scientifique et le mode de consommation de l'Algérien. Il permet, en outre, aux produits nationaux d'être promus aux référentiels internationaux. Sa mise à niveau a été une nécessité absolue. M. Koli signale que cette loi a vocation à être appliquée, autant par les bureaux d'hygiène communaux que par les agents de contrôle du ministère du Commerce, ceux des Douanes nationales et des services de sécurité. Concernant le respect de l'application de ces dispositions, le représentant du ministère du Commerce répond que celui-ci n'est pas seul habilité à protéger les intérêts du consommateur. «Il y a une multitude d'intervenants sur le marché, à commencer par le consommateur lui-même.» Il rappelle qu'en 2017, «il a été enregistré 6600 cas d'intoxications alimentaires (évolution de 80%), dont 73% sont survenus lors de fêtes familiales, autant de situations qui échappent aux contrôles officiels. Nous avons 1 360 000 accidents domestiques, provoqués majoritairement par du monoxyde de carbone et à l'origine de 132 décès, on ne peut obstruer les voies d'aération dans des domiciles parce qu'on a froid». L'intervenant reconnaît l'existence d'opérateurs indélicats et rappelle qu'en 2013, «on avait bloqué 40 000 chauffages aux frontières qui n'étaient pas outillés d'un dispositif double sécurité (coupe-feu/coupe-flamme). Nous avons aujourd'hui une petite section pour les essais électrodomestiques. Les pouvoirs publics ont créé le Laboratoire national d'essai (LNE). Nous avons 25 laboratoires opérationnels, qui dépendent du Centre algérien du contrôle de la qualité et de l'emballage (CACQE), et 10 000 agents de contrôle de la qualité, parmi eux 7000 universitaires». Sami Koli a annoncé la mise en place, incessamment, d'un système d'alerte destiné à prévenir des accidents dus à des appareils défectueux ou à des «vices cachés», de même qu'à signaler la mauvaise qualité de produits alimentaires. Il s'agit, explique-t-il, d'un mécanisme par le biais duquel les usagers pourront attirer l'attention des autorités sur des produits présentant un danger d'utilisation pour leur sécurité et leur santé. Concernant le décret pour la réduction du sel et du sucre dans les aliments, M. Koli a déclaré «on projette à ce que ce soit une diminution de 5 grammes de sel et 5% de sucre avec élimination du mauvais gras. Nous avons traversé beaucoup d'étapes : on est parti d'un produit OVNI (objet vendu non identifié) où il y avait quatre mentions obligatoires en termes d'information du consommateur, en 2005, on est passé à 11 aujourd'hui grâce à cette loi de 2009, nous sommes à 15 mentions pour les produits alimentaires et 11 mentions pour les produits non alimentaires».