L'amendement de la loi des hydro-carbures, actuellement, en prépa- ration permettra d'introduire de nouvelles dispositions sous forme de mesures d'encouragement, en faveur du partenariat, en vue d'assurer une meilleure attractivité au marché algérien, a indiqué, hier, le ministre de l'Energie et des Mines, M. Mustapha Guitouni, à l'ouverture de la 8ème édition du NAPEC (North Africa Petrolium Exhibition and Conference), qui se tient du 25 au 28 mars, en cours, au Centre des Conventions d'Oran Mohammed Benahmed'. L'amendement de la loi dont la première mouture sera prête vers le mois de juillet prochain, selon le ministre, tend à «rendre notre réglementation moins rigide de façon à encourager l'exploitation de tous les gisements, y compris les plus petits». Aussi, a-t-il souligné, devant un parterre composé d'experts et de cadres nationaux et internationaux, activant dans le domaine des hydrocarbures, et en présence d'ambassadeurs de pays représentés à cet évènement, «les conditions d'investissements, en cours d'amélioration, permettront, notamment, l'assouplissement de mesures fiscales pour encourager la recherche et la production de gisement de taille modeste ou présentant un risque géologique élevé. Elles permettront, aussi, à terme, d'encourager les investissements dans les énergies nouvelles, les énergies renouvelables et les hydrocarbures non conventionnels.» Cette question de l'attractivité est, aussi, a estimé M. Guitouni, foncièrement, liée à l'évolution des marchés pétroliers et gaziers, et leurs prix qui ont, significativement, baissé, d'où la revue à la baisse des niveaux d'investissement des plus grandes compagnies étrangères, notamment celles activant dans l'amont. Voilà donc, le contexte général dans lequel intervient cette révision programmée de l'arsenal juridique et fiscal, devenu, selon le ministre de l'Energie et des Mines «indispensable» au même titre que la «levée de toutes les autres contraintes bureaucratiques qui étouffent, aujourd'hui, toute velléité d'investissement». Un message fort qu'il conclut en affirmant : «je me suis, déjà, exprimé sur le sujet et je me permets de réitérer mon engagement, devant vous, de mener une bataille à la bureaucratie et à éliminer les entraves légales et administratives à l'investissement.» S'agissant du pétrole et du gaz de schiste, dont l'Algérie dispose de la troisième réserve mondiale, M. Guitouni, dira : «nous avançons à pas mesurés. Nous prospectons. Nous examinons, également, les conditions de développement de cette filière, en termes de technologies, de rentabilité mais surtout de protection de l'environnement et des populations». Il s'agira, a expliqué le ministre, «de déterminer les modes d'exploitation avant le processus de production avec un accent particulier qui sera mis sur l'économie de l'eau et dans le respect rigoureux des règles de l'environnement et de protection strictes des aquifères.» Là encore, a-t-il souligné, «le partenariat, mutuellement bénéfique, est une option stratégique.» Déclinant la politique énergétique de l'Algérie, le ministre de l'Energie et des Mines évoquera, également, les efforts visant à intensifier l'exploration dans le Nord et l'Offshore. A ce propos, M. Guitouni a précisé, en conférence de presse, qu'un travail est, actuellement, en cours dans son département pour «délimiter les zones du littoral algérien par rapport aux eaux internationales qui feront l'objet de prospection.» Par ailleurs, le président du Comité de direction de l'Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT), M. Arezki Hocini dira que son institution a fait aboutir plusieurs projets parmi lesquels la signature de 5 contrats de recherche et d'exploitation d'hydrocarbures avec la compagnie nationale SONATRACH, la signature de 2 contrats d'exploitation d'hydrocarbure avec TOTAL et CEPSA sur le périmètre de Timimoun, pour une production de 5MM m3 de gaz/jour et avec la compagnie CEPSA sur le périmètre Rhourde El Khrouf pour une production de 24.000 bbl/j d'huile et 10.000 bbl/j de GPL Les deux contrats étant en partenariat avec la société nationale SONATRACH, a souligné M. Hocini. A ces contrats, il faut ajouter 5 plans de développement, dont 3 nouveaux, et 2révisés pour un investissement de plus de 850 millions de dollars, a-t-il indiqué, avant de rappeler que les contrats de recherche d'exploitation, conclus entre ALNAFT et SONATRACH ont permis la réalisation de 33 découvertes durant l'année 2017. Il est à noter, enfin, que NAPEC est le plus grand Salon professionnel international de l'Industrie pétrolière et gazière en Afrique, dédié au marché de l'Afrique du Nord. Il est consacré, principalement, aux activités de l'UPSTREAM, le MIDSTREAM et le DOWNSTREAM et à tous les fournisseurs de produits, services et technologies qui gravitent autour de l'activité pétrolière et gazière. 540 opérateurs de 40 pays prennent part à ce rendez-vous qui se tient du 25 au 28 du mois en cours.