Une enveloppe de quelque 75 milliards de centimes a été débloquée par la tutelle pour la viabilisation de la zone industrielle de Hassi Ameur. Pour le suivi des travaux qui s'étaleront sur une période de 18 mois, un comité de pilotage chargé de la viabilisation a été installé, lundi, en présence du directeur de l'industrie et des mines de la wilaya et de représentants du ministère de tutelle et de différents secteurs techniques concernés par cette opération. Selon le directeur de l'industrie qui s'exprimait hier sur les ondes de la radio Bahia, les travaux concernent la voirie, le réseau d'assainissement et l'éclairage public. A ce titre, le premier responsable du secteur a insisté sur l'implication des opérateurs économiques en matière de préservation de cette zone. « La zone est confrontée à un grand problème de rejets des eaux usées. Les opérateurs sont appelés à installer des station de prétraitement pour la préservation de l'environnement de cette zone » a souligné le directeur de l'industrie. Cet important espace industriel, s'étendant sur une superficie de 319 hectares, abrite en son sein 181 entités économiques opérant dans plusieurs branches d'activités dont l'agro-alimentaire, l'industrie du plastique et la métallurgie, selon le communiqué qui relève que sa gestion connaît plusieurs insuffisances, liées notamment au problème d'assainissement, à l'éclairage public et l'aménagement des routes. Signalons que depuis son installation, le wali d'Oran, Mouloud Chérifi, insiste sur l'aménagement urbain, la préservation de l'environnement et tout ce qui va avec. La réhabilitation des zones industrielles figure aussi sur la feuille de route de chef de l'exécutif qui, lors d'une visite effectuée en septembre dernier aux zones industrielles d'Es-Sénia et de Hassi Ameur, a ordonné aux services concernés pour établir un état des lieux des zones industrielles et un diagnostic de la situation de ces zones et l'élaboration d'une feuille de route pour apporter des solutions à tous les problèmes. Le wali avait indiqué que le règlement des problèmes des zones industrielles et d'activité passe d'abord par la prise en charge des missions basiques comme la réparation de la voirie, celle de l'éclairage public et le renforcement de la sécurité. Dans ce cadre, la direction des travaux publics a débloqué une enveloppe de prés de 35 millions de dinars pour la réhabilitation du chemin de wilaya N° 33 reliant la zone industrielle d'Es-Sénia et la zone d'activité d'El Kerma. Une entreprise a été désignée pour concrétiser ce projet. La durée des travaux a été fixée à 4 mois. La majorité des zones souffre d'énormes problèmes de réhabilitation, comme la détérioration des réseaux d'assainissement et d'évacuation des eaux pluviales, de l'éclairage public et du réseau routier, l'absence de stations d'épuration au niveau des entreprises polluantes. Au niveau de la zone d'activité d'Es-Sénia, qui regroupe près de 180 unités et qui s'étale sur une superficie de 292 hectares, dés la première goutte de pluie qui tombe en hiver, les routes deviennent impraticables. Le problème ne se limite pas à cette déconvenue, mais passe au-delà des limites du supportable, étant donné que le niveau de l'eau monte de manière à susciter l'inquiétude. Ce site avait bénéficié de (03) trois phases d'extension et la mise en place d'un réseau d'assainissement qui n'est pas encore opérationnel en raison des déchets que déversent les entreprises polluantes.