Les fortes averses qui se sont abattues hier matin sur la ville de Aïn El Turck ont été à l'origine de la perturbation de la circulation au niveau de plusieurs artères inondées par les eaux de pluie. Le piteux spectacle de l'inondation des chaussées des rues, des boulevards ainsi que des carrefours, en raison de l'obstruction des avaloirs et de la déplorable dégradation de la voirie, qui va crescendo au fil du temps, ne semble en toute vraisemblance plus offusquer quiconque. Pire encore, ce malheureux leitmotiv, qui perdure depuis des années, n'a pas suscité, pour autant, une réaction à même de tenter de sauver de ce qui reste des meubles. Et comme le ridicule ne tue point, des sociétés sous-traitantes, affiliées à des entreprises étatiques, ont ajouté leur grain de sel à ce triste tableau et ce, en abandonnant des crevasses sur les chaussées, causées par des travaux effectués en sous-sol, en violation de la règlementation en vigueur notifiée sur le cahier des charges, qui stipule clairement leurs remises en état. Les averses qui se sont abattues ces dernières heures, majorées avec l'absence d'opération de réhabilitation, ont contribué à mettre à nu les carences qui ne cessent de provoquer l'ire des usagers. Un grand nombre de ces derniers ont exprimé au Quotidien d'Oran leur vif désappointement à ce propos et ont tenu à souligner que « c'est le laxisme et le laisser-faire qui ont accouché de cette situation de déliquescence. Le déplorable état des chaussées dans notre lieu de résidence nécessite grandement et en urgence des opérations de restauration et ce, pour éviter l'inondation des chaussées au moindre crachin ». Notons que selon le constat établi hier matin, nombre de parents avertis ont chaussé leurs enfants de bottes en plastique, en sachant pertinemment qu'ils seront dans l'obligation de patauger dans des zones inondées par les eaux pluviales, pour regagner leurs établissements scolaires. Il importe de noter qu'à l'instar des rues et boulevards, même les routes à grande vitesse ne sont pas épargnées par la dégradation manifeste de la voirie, qui s'identifie à travers des falques d'eau dissimulant des crevasses, véritables pièges pour la circulation routière, exposant les usagers à de grands périls. Notons que lors des dernières intempéries, c'est la partie basse des localités jalonnant la municipalité de Aïn El Turck qui a subi le plus de désagréments avec la remontée de la mer à la faveur des fortes rafales de vent. La furie des vagues, qui ont atteint des hauteurs record, a pratiquement effacé toutes les plages jalonnant cette côte. La force de la nature également a mis à nu les nombreuses carences en matière d'urbanisme. En effet, les extensions et les constructions illicites au bord de la mer, comme à titre d'exemple le bidonville qui s'étend de la localité côtière de Paradis Plage jusqu'à celle de Claire Fontaine, ont été les plus touchées par l'envahissement des eaux. Les occupants des masures érigées sommairement et constituant cet immense bidonville ont été durement confrontés à ces intempéries et ce, au même titre que ceux qui ont élu domicile dans les garages à bateau.