La visite d'inspection et de travail de Mme Fatima Zohra Zerouati, ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, a été entamée lundi dernier en milieu d'après-midi par l'inspection de la nouvelle centrale photovoltaïque de El-Abiodh Sid-Cheikh d'une capacité de production de 24 mégawatts, en service depuis peu. Un projet d'envergure qui couvre plus de 4 hectares et qui a nécessité plus de 4 milliards de DA. La ministre a consacré la matinée de la seconde journée à l'inspection d'une série de projets relevant de son département, dont notamment le centre d'enfouissement technique (C.E.T.), opérationnel depuis le mois d'août 2008. Cette entreprise publique, liée à de nombreuses entreprises privées de transformation, se charge de la collecte et du conditionnement journalier de 129 tonnes des déchets valorisables dont le carton, le plastique et le verre. Par la suite la ministre a procédé à l'inauguration du futur centre d'enfouissement des déchets inertes, au lieudit Mekter qui connaît un taux d'avancement des travaux très appréciable. Prévu pour le tri et la sélection des matériaux de construction usagés et récupérables, pierre, rond à béton et gravats, ce centre, inscrit dans le cadre du PCCE pour une autorisation de programme d'un montant de 100 millions de DA, s'étend sur 55.000 m2. Cet établissement a pour objectif le triage de 20 tonnes/jour de gravats en vue de leur recyclage sous d'autres formes. Sur site, la ministre a insisté sur la nécessité de sensibiliser le citoyen et les auto-constructeurs pour déposer directement les gravats et autres dans ce centre afin de faire face aux éventuelles décharges sauvages qui défigurent le milieu urbain. C'est toute une culture du respect de l'environnement urbain immédiat qui mérite d'être prise à bras le corps. Dans la foulée, la ministre s'est rendue à la station de surveillance de l'environnement, une structure créée récemment pour effectuer des analyses physico-chimiques sur des échantillons d'eaux usées, de lubrifiants usagés afin d'éviter la pollution des nappes phréatiques et d'éliminer progressivement les lieux de rejet de telles substances. Il y a lieu de rappeler que cette station est chargée également de contrôler 46 unités industrielles opérationnelles et 22 établissements publics de type classique. Faisant une longue halte à la maison de l'environnement, la ministre s'est longuement attardée au stand réservé à la préservation de la flore et de la faune locale fort heureusement ressuscitée grâce aux efforts méritoires déployés par des associations locales qui ont su mettre en valeur ce riche patrimoine végétal en voie d'extinction. Lors d'un point de presse peu avant la clôture de sa visite, la ministre a longuement mis l'accent sur la nécessité de développer la production de l'énergie solaire et de vulgariser son utilisation, particulièrement en milieu rural, afin d'offrir de meilleures conditions de fixation aux nomades et aux éleveurs et petits agriculteurs. Elle a rappelé aux maires les avantages qu'offre cette option dans le cadre de l'éclairage public des hameaux, petites et grandes agglomérations, ce qui leur permettra de réduire les dépenses de la collectivité locale et de faire d'énormes économies. D'ailleurs le ministère de l'Intérieur s'est dit très intéressé par cette option et qu'il ne manquera pas d'y souscrire.