La résistance aux effets de la réduction de la production de pétrole, visant un rééquilibrage du marché international, constituait un véritable challenge pour les pays regroupés au sein de l'Opep. Car tous ces pays passent, au moment de cet accord, et jusqu'à maintenant, par de mauvais moments sur le plan économique et la logique les aurait plutôt poussé vers un renforcement de la production pour avoir plus de rentrées d'argent et régler les problèmes socio-économique auxquels se trouvent confrontés leurs gouvernements. Quoique la situation a évolué, ces deux dernières années, malgré la baisse du volume global des exportations des hydrocarbures, puisque la valeur de ces exportations a, fortement, augmenté pour atteindre 33,2 milliards de dollars, en 2017, contre 27,9 milliards de dollars, en 2016 (+19,2%), en raison de la hausse importante des prix de pétrole, ayant atteint une moyenne de 53,9 dollars/baril, en 2017, contre 44,85 dollars/baril, en 2016, soit un gain de plus de 9 dollars/baril, entre 2016 et 2017 (et ce gain sera plus important, encore, en 2018, par rapport à 2017). En tout état de cause, l'Algérie a su et pu dépasser cet écueil en s'appuyant sur la production du gaz naturel qui, elle, ne figure pas sur l'accord signé entre les pays de l'Opep. Et, effectivement, la hausse de la production du gaz naturel a partiellement compensé la baisse de production des autres produits, dont celle du pétrole brut induite, donc, par l'application de l'accord de réduction de la production de l'Opep. Selon la revue Algérie Energie', éditée par le ministère de l'Energie, le secteur de l'Energie a connu une quasi-stabilité de la production des hydrocarbures et une augmentation de la consommation d'énergie, en 2017. Pour la branche hydrocarbures, la production commerciale primaire a été de 164 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP), contre 165 millions de TEP, en 2016, (-0,8%), indique la même source. Pour ce qui est de l'activité de forage d'exploration, elle a connu une baisse de 9% avec 324 km forés, «avec la priorité d'orienter les efforts vers le développement des gisements, afin de booster la production à moyen et long termes», lorsque l'accord de réduction de la production Opep sera mort et enterré. En tout cas, cela s'est traduit par une hausse substantielle (+17%) du forage de développement qui a permis la complétion de 230 puits en 2017 contre 196 puits, en 2016. En terme de renouvellement des réserves, l'effort a donné lieu à 33 découvertes d'hydrocarbures, réalisées toutes par Sonatrach seule. Il s'agit de 20 découvertes d'huile et de 13 de gaz à condensat et/ou d'huile. Par ailleurs, la branche électricité et distribution du gaz naturel a poursuivi son développement, durant l'année 2017, avec la réception de nouvelles centrales électriques et l'extension des réseaux d'électricité et de gaz. Les capacités additionnelles de ces nouvelles centrales ont porté la puissance totale installée à 19.500 MW, en 2017, contre 18.971 MW, en 2016 (+2,6%). En matière d'accès à l'énergie, le nombre d'abonnés a été de 9,2 millions pour l'électricité et de 5,3 millions pour le gaz naturel. Ce qui dénote une croissance de 4% pour l'électricité et de 7% pour le gaz, par rapport à 2016, portant les taux de raccordement à plus de 99% pour l'électricité et de 57% pour le gaz naturel. Concernant les investissements, le secteur de l'Energie a mobilisé un montant global de 11,6 milliards dollars, en baisse de 7%, relativement à l'année précédente.