Les assemblées des délégués de spécialistes des médecins résidents candidats au Diplôme d'études médicales spécialisées (DEMS), pour les régions centre et ouest du pays, tenues ce dimanche, sonnent une réponse à l'initiative du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS) qui a appelé la «réinscription des candidats aux examens du DEMS finale». Le communiqué d'Alger rappelle que «sept mois de lutte et de résistance et deux sessions du DEMS boycottées ont signifié notre refus obstiné de subir», dénonçant «une nouvelle session dite de «rattrapage» programmée pour juillet alors que le passage de cet examen, précise le document, est expressément conditionné par «signer individuellement notre capitulation». Le rejet de cet examen est «catégorique» puisque selon le communiqué, il vise «à établir, unilatéralement, un nouveau planning de l'examen du DEMS». On rappelle, à ce propos, la disposition arrêtée «depuis le début de notre protestation et confirmée, lors de nos deux dernières assemblées générales, qui précise qu'aucun nouveau planning du DEMS ne sera admis, s'il n'est pas programmé dans un délai inférieur à trente jours, après la fin de la grève», à charge de respecter l'organisation habituelle, en session normale et de rattrapage, ajoute le texte. Le même jour, les représentants du Collectif des médecins résidents algériens (CAMRA) ont dénoncé, à leur tour, lors d'une conférence de presse, tenue au siège du SNPSP, à Alger, la « réinscription des candidats aux examens du Diplôme d'études médicales spécialisées finales, alors que ces derniers sont déjà inscrits ». Le hic', selon le Camra, est le fait que ces étudiants vont faire une nouvelle inscription tout en signant un engagement pour qu'ils ne boycottent pas une nouvelle fois l'examen du DEMS et qu'ils renoncent aux grèves. Pour Taïleb Mohamed, «la signature d'un tel engagement est une façon d'auto-répression de liberté individuelle». Pour les médecins résidents, «il est inconcevable de programmer des examens de fin de diplôme sachant que par solidarité avec la grève du CAMRA, deux sessions de DEMS ont déjà été boycottées, en janvier et en mars derniers». Par ailleurs, les candidats au DEMS annoncent demander audience auprès du MERS «afin de mobiliser les voies d'un dialogue efficient sur cette question». La démarche des autorités, explique la même source, mise «visiblement sur la lassitude, l'essoufflement et l'étiolement de notre mouvement». Les candidats au DEMS tirent la sonnette d'alarme du fait que l'absence «d'une résolution prompte du conflit» conduirait, indubitablement, à voir des «régions entières, déjà soumises à un manque flagrant en couverture sanitaire spécialisée» devenir de fait un «désert médical, aux conséquences dramatiques,» car «beaucoup de praticiens spécialistes arrivent au terme de leur période de service civil». Pour la région ouest, les candidats au DEMS ont décidé de «donner leur voix, pour un retour des gardes afin de débloquer les négociations», tout en soumettant la proposition au Bureau national, et s'engagent à boycotter la session de rattrapage, dans sa formule actuelle.