Des familles sont en danger au niveau d'un immeuble qu'elles occupent au 23, rue Saâd El-Hachemi Aïcha, au quartier Choupot. L'immeuble en question a été le théâtre, le week-end dernier, d'un effondrement partiel. Une grande partie du plafond d'un appartement situé au 1er étage de cette bâtisse de trois niveaux a cédé. Heureusement, aucun blessé n'est à déplorer. Selon des locataires, «l'immeuble en question, construit en 1908, risque de s'effriter à n'importe quel moment». Les familles lancent un SOS à l'adresse des pouvoirs publics, «avant qu'une catastrophe n'intervienne», avertissent-elles. «On a peur pour nos enfants, toute la structure risque de s'effondrer», selon l'un des habitants, qui affirme ne pas pouvoir accéder à son appartement situé au 2e étage depuis le sinistre. «La partie qui s'est effondrée se situe juste devant la porte d'entrée de mon appartement. Je ne suis pas rentré chez moi depuis vendredi. Toutes mes affaires sont restées là bas», déplore-t-il. Vivant dans un immeuble vieux de plus de cent ans et menaçant ruine, ces familles alertent les autorités sur le danger qu'elles encourent. «Les dégâts ont été constatés par la protection civile, les services techniques de la mairie, la police et même les services techniques de l'OPGI, mais rien n'a été fait», ajoute notre interlocuteur. Au niveau de certains quartiers de la ville, la situation est alarmante, du fait de la vétusté des habitations. La peur de l'effondrement hante les pensées des familles qui occupent ces bâtisses. Pour rappel, pas moins de 44.899 logements sociaux ont été attribués durant les deux dernières décennies à Oran dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire.