Le patrimoine de la ville de Beni-Saf représente une ressource durable pour la pérennité de la cité, avec un port de pêche et même de commerce, ce petit port à forte croissance économique deviendra grand et permet de créer des surplus favorables pour les investissements productifs, un super aquarium défiant tout art boostant la culture aquatique et benisafienne à la fois, une île de Rachgoun pouvant être comparée à l'île Saint Michel si les mains bienfaisantes et les têtes bien-pensantes fassent un petit effort pour développer ce site mis en garrigue. Sur la côte de Beni-Saf une multitudes de criques et de plages font tout le plaisir des visiteurs, des estivants, des pêcheurs à la ligne et aux engins pendant les beaux temps ; des plages comme Rachgoun et son complexe Siga mitoyen au bourg de Siga, ce dernier abrite le patrimoine historique de Syphax, une belle forêt de sapins et de pin d'Alep et de jolies grandes falaises dominant le beau site panoramique de Beni-Saf. Cet ensemble de patrimoine évalué en valeur qui pourrait être ajoutée pourrait aujourd'hui comme dans l'avenir en extraire une richesse inouïe et infinie pour faire vivre éternellement Beni-Saf et bien d'autres contrées. Beni-Saf est une belle et très jolie ville. Son riche patrimoine magnétise le commun des mortels, si son exploitation est mise en œuvre de façon efficiente. Beni-Saf est à 100 km de la frontière algéro-marocaine, dans l'ouest algérien. Elle se localise à une trentaine km à l'ouest d'Aïn Témouchent et à 100 km au sud-ouest d'Oran. Avec sa multitude de criques très pratiques pour tout engin de navigation bien que certaines à accès très dangereux mais sont très utiles dans le bon sens que la nature avait fait car ces criques représentent des abris des vents que se soit d'est (Chergi) ou d'ouest (Gherbi). Il est plus que certains que ces criques ont connu une activité humaine de navigation continue et cela depuis la préhistoire. Histoire de Beni-Saf Les côtes benisafiennes avec les îles Abbibas et Rachgoun ont certainement de par leur position dû abriter apparemment depuis très longtemps des navigateurs comme ceux qui ont envahi le Maghreb, comme les Acheuléens, les Crétois, les Mycéniens, les Phéniciens, les Numides, les Carthaginois, les Massyles. Les vestiges romains comme Siga, une localité très importante pour les échanges à travers les contrées méditerranéens. La Tafna était également navigable près de son estuaire au temps du royaume de Siga. Après les Arabes sont venus les Turcs qui se sont installés en 1518, le territoire de Beni-Saf faisait partie intégrante du beylik de l'Ouest sous l'autorité de Mazouna, Mascara et Oran, ces trois principales capitales au temps de l'empire ottoman. Cependant, la localité du territoire benisafien n'avait aucune particularité distincte des autres régions, sauf qu'il existait dans les parages la tribu Béni Fouzech et les Béni-Rimane dont la «Mahkama El Cadi» lieu et lien d'arbitrage, il se situe à Oulhaca Gheraba près de «Souk Letnine». Après la période ottomane, le 20 octobre 1835 les armées françaises installeront une garnison dans l'île de Rachgoun, et le 30 mai 1837 le traité de la Tafna a été signé avec le général Bugeaud. Période coloniale de 1830 à 1962 Selon certains historiens, c'était en1850 une mission de prospection menée par le géographe MacCathy découvre l'existence d'un gisement de minerai de fer. Selon certains indices, son exploitation remonte à l'antiquité. C'est à nos historiens de mettre en valeur l'histoire de la mine de fer de Beni-Saf. Vers 1860 des Espagnols venus d'Oran qui était occupée par les Espagnols. Ils se sont installés dans la crique de Sidi Boucif actuel dans des grottes conçues et préparées pour leur habitation. Ces vestiges existent à ce jour mais ne sont pas exploités en tant que patrimoine historique touristique et culturel. Le premier gisement de minerai de fer a été découvert et mis en exploitation en 1865 à Dar-Rih et de là a commencé la création ou la naissance du village sur les pentes de Oued Ahmed se faisait en parallèle avec l'exploitation du minerai de fer. Les premiers colons arrivés à Béni-Saf vers 1870, avec leurs «caparicos», leurs couffins pour transporter le minerai de fer, des outils et instruments pour piocher les terres en friche et leurs tenues de pêcheurs. C'est ainsi que les vrais Bénisafiens ne faisaient qu'un avec la terre, avec la mine, avec la mer, avec le sable, avec les pins, les orangers et les figuiers. La naissance de la cité quelle que soit sa nature se fonde sur la proximité d'une ressource vitale, comme une source d'eau qu' on appelle «Ain» et l'endroit se baptise automatiquement par «Ain ». Sinon devant un oued ou bien encore devant un lieu fortifié appelé «bordj» d'ailleurs tous les noms des villes algériennes commencent avec les préfixes suivant : Ain, Bordj ou Oued. Depuis, la population de Beni-Saf s'est décomposée ethnologiquement comme suit : * des autochtones venus d'autres régions de l'Algérie, *des Marocains venus s'établir dans la région pour travailler dans la mine, *des descendants d'anciens émigrés espagnols, (Presque tous les habitants de Béni-Saf étaient des émigrés espagnols fuyant la misère de l'Espagne ), *des Israélites d'origine algérienne ou marocaine, * d'un petit nombre de Français métropolitains qui forment les cadres de la compagnie des mines. Beni-Saf : lieu paradisiaque Le littoral de Beni-Saf s'étale sur presque deux km, depuis la plage ouest du Puits jusqu'à la plage est de Sidi-Boucif contenant le port et les plages de Sidi Boucif, de la plage du Puits et de la corniche de l'abattoir. Sur le flanc de ce littoral, les falaises abruptes ornent le décor, par une intrication de plusieurs collines qui s'élèvent jusqu'à plus de 100 m d'altitude et plongent dans des ravins creusés naturellement par des oueds torrentiels. Sur les pentes des combes déboulent vers la mer où s'accrochent les Saf-Saf (trembles ou faux peupliers) arbres à feuilles blanches veloutées parementent les rives de l'oued Ahmed ; il parait qu'ils seraient à l'origine de la signification du nom de Béni-Saf. C'est tout un décor qui ressemble à un petit paradis une ressource touristique et culturelle qui n'arrive pas à être exploité car la matière grise benisafienne a pris une couleur trop sombre et a noirci tout le contexte de ce que nos ancêtres ont pu façonner par la force des bras et la sueur des fronts. Béni-Saf ! Beni-Saf ! Depuis Beni-Saf, les gens ou plutôt les Beni-Safiens ont toujours vécu ensemble. Chacun a toujours su, non seulement tout sur la vie de son voisin, mais aussi tout ce qui concernait les problèmes de la quasi-totalité des habitants de la ville et des environs, Sidi-Safi y compris, que l'on fût jeune, dâge mûr ou vieux. C'était sans doute un peu par esprit de commérage aujourd'hui que le disparu est annoncé dans toutes les mosquées de la ville pour être accompagné à sa dernière demeure, mais l'important est que ce dernier va être remis en vie par les discussions qui s'enchaînent sur lui pendant son existence. Mais je crois que, dans cette cité neuve, nous nous sentions un peu en famille et nous nous portions un intérêt réel, nous partagions tout avant le consumérisme d'aujourd'hui nous a fait perdre les valeurs d'hier. Une rencontre privilégiée d'hommes forts, d'intelligences lucides, d'esprits riches et aventureux, de gens venant de partout avec des spécialités de leur terroir. Tous ces hommes arrivaient jeunes ou murs, portant chacun son expérience, son ingéniosité, son cœur. Se sont ces gens-là, monsieur, qui ont fait Beni-Saf ! Beni-Saf ! La culture, la philosophie, la science, l'art, tout se faisait à Beni-Saf Ils avaient eu le courage de s'embarquer vers de terres vierges à défricher, de mines inconnues à exploiter, à chercher le poison au fond de la mer, construit la cité avec un art nouveau, une culture benisafienne, une philosophie créatrice de valeur et de bien Ayant tout à créer, il n'est pas étonnant qu'aient pu surgir en même temps que des maisons ou des jardins, des poètes et des musiciens, des artistes en tout genre. Dans la cité neuve, pas de tricherie possible car la compétence y veille jour et nuit. C'est à la vérité qu'on se heurte chaque jour, à la souffrance. Celui qui voulait une maison, au début, devait se la faire selon l'art de la beauté du bien commun...A Beni-Saf, hier les hommes travaillaient dur : la mine, la pêche, la terre et la subsistance à assurer. Beni-Saf en construction Les premières populations européennes de composante surtout espagnole en majorité étaient installées dans la partie basse de Sidi Boucif, un replat qui a permis l'implantation des habitations au nord, des équipements scolaires (école maternelle), des infrastructures sanitaires (infirmerie de la mine), des infrastructures culturelles (la salle des fêtes), des infrastructures cultuelles et religieuses. La vue panoramique d'une partie de la ville c'est-à-dire le centre-ville (Fillage) et le port constituent le centre actif, attractif et économique de la cité. Le siège social de la Société minière «Mokta El Hadid» puis SONAREM et ensuite FERPHOS était implanté dans la zone portuaire. Un site de l'histoire de Beni-Saf vient d'être rasé par des prédateurs capables de tout, suite à une mauvaise décision irréfléchie de l'ex- wali. Etant donné que les parages du site de la mine était arrivé à saturation du fait que l'exploitation minière et les activités induites (pêche, salaisons, conserveries etc.) ont atteint leur vitesse de croisière, les populations européennes se sont implantées sur la berge orientale de Oued Sid Ahmed dite «centre-ville». Une première amorce d'urbanisation avait commencé déjà par la population sur les hauteurs du quartier appelé communément «Plan 2» le «Match» et «Zenzela» employé par les travailleurs de la mine. Durant cette période les thalwegs ont été remblayés ce qui a, par la suite, facilité autant que possible les liaisons entre les différentes parties de la cité. Ces remblais qui causent des fissures dangereuses aujourd'hui ont permis d'obtenir un léger centre-ville sur l'Oued Ahmed, une plate-forme propice aux activités économiques dont la hauteur du bâti n'a en général jamais dépassé le simple rez-de-chaussée alors aujourd'hui on ne respecte plus ces normes qui risquent de faire tache d'huile. C'est durant cette période également que la Plage du Puits s'était réellement urbanisée. Biographie de certaines personnalités natives de Beni-Saf Les personnalités d'hier et d'aujourd'hui quelle que soit leur nature, liées à la ville de Beni-Saf sont : 1- Bernard-Henri Lévy (sioniste), romancier, philosophe et essayiste, y est né le 5 novembre 1948. Désapprouvé par les Benisafiens. 2- Philippe Cohen : journaliste français est né le 9 octobre 1953 à Béni-Saf (Algérie) et mort le 20 octobre 2013. C'est un journaliste d'enquête et un essayiste français, ex-rédacteur en chef d'InfoMatin et ex-rédacteur en chef adjoint de l'hebdomadaire Marianne où il a été responsable des questions économiques et sociales, puis grand reporter. 3- Jean Senac : né à Béni-Saf en Oranie (Algérie) le 29 novembre 1926 et assassiné à Alger le 30 août 1973 (sans que l'affaire ne soit élucidée), est un poète... 4- Soudani Abdelkader, la Perle noire (1935-2007), grande figure du basket national 5- Chikh Réda et Chikh Abbès : passage à Béni-Saf à la medersa (Nadi Ettahadi) de l'Association des oulémas musulmans algériens. A Béni-Saf, le Nadi ettahadi activa en 1937 où Chikh Abbès développa l'enseignement de la langue arabe. 6- Boucif Belhachemi (1948 2010), Consultant on World Bank Project, docteur en physique, 7- Claude Diaz, enseignant en biologie et écologie, auteur de »Du ravin béni-safien au gros caillou lyonnais», 8- Fatiha Berezak, professeur de français et d'anglais, poète et humoriste, 9- Henriette Georges, auteur de «l'Escalier de Béni-Saf», éd. Robert Laffont, 1988 10- Khellil Rahal, médecin des hôpitaux de France, décédé, 11- Mohamed Belharizi, docteur et expert en modélisation finis (Génie civil), réside en France, 12- Abdallah Amrani, artiste musicien et chanteur, 13- Abdelkader Kribi Ould Brahim, (1913/ ), mineur de la première heure, membre de l'organisation syndicale des mineurs de Béni-Saf depuis les années 1930, syndicaliste CGT de l'Oranie ; conseiller municipal à Béni-Saf. Décédé. 14- Kada Benabdallah Mohamed dit Mohamed El Oulhaçi (-) licencié en droit, 1956 (Université de la Sorbonne-France) détenu politique en 1957, médersien, inspecteur de l'enseignement primaire, décédé en 2001... 15- Berkane Mohamed, instituteur, 1959, détenu politique, sous-préfet de l'Algérie indépendante. Aperçu historique et ethnographique de Béni-Saf, par Berkane Mohamed, instituteur, paru dans L'Avenir de Beni-Saf (journal colonial, 1959) 16- Gabriel Gonzales, (1900 /1988), secrétaire du syndicat CGT des mines de Béni-Saf, militant socialiste, maire de Béni-Saf (1930 /1958), délégué à l'Assemblée algérienne (1945/1956). 17- Berkane Bensalem, secrétaire général de la commune,1962/1974 18- Bensafi Si Djilali, ancien élève du collège de Slane de Tlemcen, officier de l'état civil du 1er octobre 1938 au 30 juin 1975. 19- Yadi-Morsli Mohamed, directeur de la mine, 20- P.J. Lethielleux, auteur d'un ouvrage sur le littoral de l'Oranie occidentale, 1974 21- Moussa Boudjemaa Safi, Béni-Saf entre mer et fer, Moussa Boudjemaa, éditions Dar El Gharb, Oran, 2008 * Ancien cadre *http://fr.db-city.com/-Beni-Saf *https://fr.wikipedia.org/wiki/B%C3%A9ni_Saf *Le port de Béni-Saf et la mine *Beni-Saf, Beni-Saf, centre minier et port de pêche, en Algérie, galerie de... *mokta el hadid 1865 - 1965 - boutazoult imini timkkit 2008 :http://timkkit2008.canalblog.com/archives/avr. 2008... Les précédents propriétaires avaient renoncé car la mine leur était... il a su s'adjoindre le gîte de Rar El Baroud près de Béni-Saf 1879). «Si Beni-Saf m'était contée» Quotidien d'Oran du 08/04/2012 * «Beni-Saf l'art culturel d'hier s'est dissipé dan la modicité d'aujourd'hui» quotidien d'Oran du 09/045/2012 * «Les troglodytes sont passés par Beni-Saf» Quotidien d'Oran du 27/08/2013