L'ambassade de France en Algérie vient de démentir les informations faisant état de l'«impossibilité d'obtenir des rendez-vous de demande de visas avant juillet 2019», affirmant qu'il n'y a aucun gel des demandes de rendez-vous pour l'année à venir. Dans un communiqué rendu public, l'ambassade indique que «le lundi 23 juillet 2018, des informations erronées (rapportées par certains médias) ont été publiées au sujet des procédures de prise de rendez-vous pour les demandes de visas pour la France auprès du prestataire VFS Global». La même source précise que «chaque jour, entre 1.000 et 1.500 créneaux de rendez-vous sont ouverts par le Consulat général de France» soit entre 60.000 et 90.000 rendez-vous proposés au public, sur deux mois. Le communiqué explique cependant que l'accès à ces créneaux est rendu «difficile» à cause du nombre élevé de la demande et de l'interférence qualifiée de «trop fréquente» «d'intermédiaires indésirables» qui monopolisent les rendez-vous «pour ensuite les revendre». Pour trouver une parade à ce problème et écarter les interventions indésirables, l'ambassade indique que les deux partenaires «le Consulat général de France et VFS Global travaillent à des solutions techniques visant à (les) écarter», invitant les particuliers «à ne pas faire appel à leurs services». Le même document rappelle «que la prise de rendez-vous s'effectue sur le site www. France-visas. gouv.fr sur lequel doit également être saisie la demande de visa en ligne». Dans une interview donnée en exclusivité au Quotidien d'Oran, et publiée samedi dernier, l'ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, était revenu sur le dossier des visas, expliquant que la combinaison de plusieurs facteurs a donné l'impression aux Algériens d'un durcissement dans la politique de l'octroi des visas pour la France. Le diplomate évoquera l'introduction en France pour l'Algérie «pour l'instant c'est uniquement pour Alger, dans quelque mois ça sera également pour Oran et Annaba» d'un logiciel qui s'appelle « France visa » et qui est une première étape avant le dépôt de la demande de visa. «C'est une évolution technologique que l'on va avoir dans tous les pays du monde, pas seulement en Algérie mais c'est une première étape vers la dématérialisation des dossiers», a-t-il précisé. Le changement de prestataires à Alger a induit des bugs informatiques qui ont eu pour conséquences moins de visas délivrés en avril, mai et juin «parce qu'il y a eu moins de dossiers déposés». Le troisième élément a trait au paysage migratoire européen qui a changé d'où une demande de faire en sorte que les dossiers de demandes de visas soient complets, sincères et réguliers. «Il n'y a pas de remise en cause de l'immigration, il y a simplement un contrôle plus fin de l'immigration légale et régulière parce que, encore une fois, les autorités veulent lutter contre l'immigration clandestine», affirme Xavier Driencourt.