Un mouvement de fronde est en train de prendre forme à l'APC de Bir El Djir, où une vingtaine de membres sur les 33 qui composent l'Assemblée, s'attèlent depuis le 26 août dernier, à avoir la tête du maire qu'ils accusent de «mauvaise gestion». Dans un communiqué rédigé et signé par une vingtaine de frondeurs, membres de l'APC, transmis au wali d'Oran, M. Mouloud Cherif, et dont une copie nous a été remise, le maire de Bir El Djir, M. Guenfoud Mohamed El Amine, élu FLN, fait l'objet d'accusations graves. Il y est, tout d'abord, dépeint comme une personne qui «accapare, à elle seule, le pouvoir de gestion de la commune», ignorant les principes fondamentaux de «la démocratie participative» dans la gestion des «affaires publiques» qui lui imposent pourtant d'impliquer, dans cette gestion «les acteurs locaux», en l'occurrence les élus et les représentants de la société civile. Mais plus grave encore, les frondeurs qui brandissent la menace de «blocage de l'APC», pour solliciter l'intervention du wali, accusent le maire d'agir en «achetant les consciences», de certains élus et «en les soudoyant avec de l'argent sale», pour faire passer, lors des délibérations de l'Assemblée, des décisions, qui, dans la majorité des cas, profitent à «ses propres intérêts» et «aux intérêts de certains élus,» et ce, «au détriment de l'intérêt général» ! Les rédacteurs du communiqué concluent leur missive en prononçant l'«état de blocage» de l'Assemblée en décidant de «boycotter» les travaux des prochaines sessions de l'Assemblée populaire communale. Sollicité pour s'exprimer sur la situation qui prévaut à l'APC de Bir El Djir et surtout sur cette menace de blocage qui plane sur son fonctionnement, le maire de la Commune, M. Guenfoud Mohamed El Amine tiendra, tout d'abord, à relativiser l'ampleur de la fronde, qui souligne-t-il, est «l'œuvre de quelques individus, seulement, dont le nombre est largement au dessous du chiffre 20 avancé par ses détracteurs». «On ne peut pas parler de situation de blocage en dehors du contexte d'une Assemblée générale de l'APC. Pour moi, tout cela n'est que gesticulations. Il y a des procédures et il y a des lois. Le Code communal est clair à ce sujet. Pour qu'il y ait blocage, les frondeurs doivent avoir la majorité absolue. Or ce n'est pas le cas. Parmi les signataires du communiqué, au moins 8 se sont rétractés», a-t-il affirmé. S'agissant des justifications avancées pour motiver ce mouvement, le maire dira qu' «en dépit de l'habillage utilisé par les frondeurs pour présenter leur démarche comme étant inspirée d'un souci de défendre l'intérêt général, des intérêts purement personnels sont au centre de ce mouvement.» l'Assemblée de Bir El Djir, a-t-il souligné «compte 33 membres. Or, je n'ai que 19 postes de responsabilité à répartir. C'est mathématique, je ne peux pas satisfaire tout le monde» , a-t-il soutenu.