Les éléments de la Sûreté nationale ont avorté, encore une fois, deux tentatives de transfert illicite de devises vers l'étranger, plus précisément vers l'Espagne et le Mali, au cours de ces derniers jours. Deux personnes ont été arrêtées, à l'Aéroport international d'Alger, en fin de cette semaine, alors qu'elles s'apprêtaient à quitter le territoire national. L'une avait dissimulé, dans son bagage à main, 100 000 euros, sans les déclarer aux services de contrôle compétents, en destination de la ville de Malaga, en Espagne et l'autre, un ressortissant africain qui a tenté de transférer 30.000 euros à destination de la ville de Bamako (Mali). Ces deux tentatives déjouées ont été déjà précédées d'une série de saisies de devises qui devaient être transférées illicitement vers la Turquie, au cours de la semaine passée. Avec cette fois ci, une saisie record quand les éléments de la 2ème Brigade de la police des frontières, en coordination avec les douaniers, ont réussi la saisie de 1.045.000 euros dissimulés, minutieusement, dans les bagages d'un voyageur en destination d'Istanbul, en Turquie. Les mis en cause ont été arrêtés par les services de Sécurité et seront présentés devant les instances judiciaires concernées. Ils devront répondre du délit de non-respect de la réglementation en vigueur concernant les mouvements de capitaux de et vers l'Algérie. Plusieurs tentatives de transfert illicite de devises vers l'étranger, ont été déjouées, depuis le début de la saison estivale. Les trafiquants étaient beaucoup plus actifs sur les vols en direction d'Istanbul et Dubaï mais également vers des pays européens. Mais, a priori les trafiquants persistent malgré la vigilance des services de Sécurité et douaniers. Notons que les spécialistes avaient déjà évoqué la limite des contrôles des services de Sécurité, notamment, devant l'ampleur de ce trafic. Ils ont recommandé, dans ce sens, des mécanismes de régulation transparents. En estimant que la lutte efficace contre les transferts illicites de capitaux, suppose des mécanismes démocratiques de contrôle et une bonne gouvernance, reposant sur le dialogue permanent, loin des mesures bureaucratiques autoritaires et répressives.