Parti pour jouer l'une des trois premières places donnant accès à la Ligue 1, le RCR est loin de répondre aux espérances de ses supporters et dirigeants. Effectivement, le Rapid compte déjà neuf longueurs de retard sur le leader (ASO), six sur le dauphin (WAT) et cinq points sur le troisième (ESM) après sept matches joués seulement. A propos de cette situation, les proches du club affirment qu'il fallait s'y attendre, puisque «les dirigeants n'ont pas retenu les leçons du passé et que le président Mohamed Hamri est mal conseillé», affirme-t-on du côté du Rapid. Là, on estime que le recrutement a été effectué de manière anarchique et que le président a été induit en erreur par certains managers, ou proches, «qui ont imposé leurs poulains en contrepartie de commissions», nous a-t-on dit. Sinon, comment expliquer que le transfert du meneur de jeu, Aoued (ex-MCO), a été avorté à la dernière minute ? Une question qui mérite une réponse, même si certaines informations font état du chantage d'un proche du président ayant raté cette transaction. A cet effet, près d'une dizaine de joueurs, dont la plupart sont considérés comme des piliers de l'équipe, sont allés monnayer leur talent sous d'autres cieux. Il s'agit des Aït Ferguene, Guebli (USMBA), Nemdil, Aggoun (CABBA), Amiri (NCM), Meziane (ESM), Rebouh (USMH) et Bousseder (MCEE) pour ne citer que ces derniers. Côté renforts, la direction du Rapid s'est contentée de l'engagement des Semani (ex-ASAM), Belaâlem (ex-ASAM), Laichour (ex-NCM), Goumidi (ex-JSMS), Derradji (ex-JSMT, Hachem (ex-ASAM), Rahal (ex-MOB). A la lecture des deux listes, départs-arrivées, on peut dire que le groupe est mal équilibré par rapport à la spécificité du poste, sans tenir compte des imprévus, tels que les blessures de Remache et Tahar ainsi que les absences non justifiées comme celle de Moussi. La situation s'est davantage compliquée avec le départ du coach Cherif Hadjar, qui a décidé de partir à l'issue de la défaite face au promu, le NC Magra. L'entraineur témouchentois a justifié sa décision par le manque de résultats. A Relizane, on entend deux sons de cloche: ceux qui ont refusé son départ, le président du Rapid en tête, et les autres, qui espèrent voir se produire le fameux déclic psychologique. Une prise de conscience est à souhaiter pour éviter d'autres déceptions aux inconditionnels du Rapid, d'autant plus que le RCR est appelé à aborder une suite de championnat qui s'annonce infernale, avec des déplacements chez le WAT, l'USMAn, l'ABS et l'ASO, entrecoupés par un derby face à l'ASMO, les réceptions du RCK, l'USB et l'USMB. Par ailleurs, il faut dire que ces menaces à répétition de démission du président Mohamed Hamri n'arrangent pas les affaires du club, au contraire. Cela influe négativement sur la stabilité de l'équipe et la concentration du staff technique et des joueurs, à moins que ce ne soit un scénario visant à mettre la pression sur les autorités locales.