Le P-dg du groupe Sonelgaz, Mohamed Arkab, a affirmé, hier, qu'aucune augmentation des tarifs de consommation de l'électricité et du gaz n'est prévue, pour 2019. Dans une conférence-débat qu'il a animée au Forum d'El Moudjahid', Arkab a annoncé que l'Etat a accordé au groupe «un crédit à long terme avec beaucoup d'avantages afin de poursuivre ses investissements, à l'horizon 2028». Des avantages qui ont permis à Sonelgaz de continuer à investir, excluant de ce fait une quelconque augmentation des tarifs de consommation de l'électricité et du gaz. « Il n'y a pas de propositions dans ce sens », a-t-il précisé. Pourtant, et à chaque nouvelle loi de Finances, les spéculations vont bon train concernant d'éventuelles augmentations de la facture du gaz et de l'électricité, à chaque fois démentie, officiellement. En 2017, Abdelaali Badache, ex-président de la Commission de régulation de l'électricité et du gaz (Creg) affirmait qu'une hausse de ces tarifs restait « inévitable et nécessaire». La chose étant impopulaire à tout point de vue, il avait estimé alors que les déclarations du ministre de l'Energie, au sujet d'une réflexion autour de l'augmentation des tarifs des gros consommateurs d'électricité devait préparer l'opinion publique à une nouvelle augmentation des tarifs, dans le cadre de la prochaine loi de Finances. Eviter d'augmenter les tarifs d'électricité et de gaz mettrait la Sonelgaz en péril et forcerait le gouvernement à mettre la main dans la poche, relève M. Badache qui considère que l'augmentation des tarifs de janvier 2016 aurait dû être suivie par une nouvelle augmentation en janvier 2017. « Ce n'est pas le taux d'augmentation qui importe mais plutôt le fait d'habituer les consommateurs à payer le prix réel de leur consommation », soutient-il. Pour lui, il s'agit, donc, d'opérer une augmentation graduelle mais qui touchera, au final, tous les consommateurs. Lors de cette rencontre avec la presse, le P-dg de Sonelgaz a rappelé les réalisations de son groupe faisant un parallèle entre les résultats de 2000 et ceux de 2017. Il indiquera que le taux d'électrification a atteint les 99% et la couverture en gaz a dépassé les 62%, alors que la production électrique est de l'ordre de 20.000 MGW. En 2000, le réseau électrique était de 206.000 km atteignant 358.250 km en 2017. Quant au réseau du transport et distribution du gaz, il est de l'ordre de 120.135 km, en 2017, alors qu'il n'était que de 20.821 km en 2000. Concernant le nombre des clients pour l'électricité, ils étaient 4.514.000 en 2000 et 9.127.000, l'année dernière. Pour le gaz, ils ont atteint les 5.260.000 clients en 2017 alors qu'ils n'étaient que de 1.392.000, au début du vingtième siècle. Evoquant l'été dernier où le pays a connu des températures records, Mohamed Arkab a affirmé que le mercure n'a pas nécessité une sollicitation extrême des ouvrages de Sonelgaz, à l'exception des pics de température enregistrés, dans les régions du Nord à l'image de Relizane, Chlef et Aïn Defla, entre autres wilayas. Quant à la situation au sud du pays, il a déclaré que la situation a été quasi-maîtrisée, hormis Djanet, In Guezzam et Tinzaouatine qui ont été, rapidement, prises en charge. Il indique, également, que Sonelgaz a augmenté les quantités de transit de l'électricité pour le Maroc et la Tunisie pour leur permettre le passage de l'été. Par ailleurs, les investissements physiques et financiers du groupe Sonelgaz ont atteint 311,5 milliards de DA en 2017 contre 26,96 milliards de DA en 2000, selon la même source. Le P-dg de Sonelgaz a expliqué que ces investissements avaient été engagés par l'Etat, pour assurer le service public, en répondant à la demande en électricité et gaz de la population, et assurer le développement économique du pays.