La présidente de l'organe national de la protection et de la promotion de l'enfance, Mme Meriem Cherfi, a indiqué hier à Tlemcen que «l'Algérie qui a ratifié depuis 26 ans la convention internationale sur les droits de l'enfance, a accompli des efforts considérables en matière de protection de l'enfance, grâce à son arsenal juridique et les dispositifs mis en place, à l'instar de la loi n° 15-12 du 15 juillet 2015 relative à la protection de l'enfant, laquelle englobe les différents principes des droits de l'enfant et comporte plusieurs mécanismes devant protéger l'enfant, et l'article 72 de la Constitution, ainsi que la création de l'organe national de la protection et de la promotion de l'enfance qui assure la coordination des efforts des différents acteurs, établissements et organes concernés par la protection de l'enfance afin de mettre en place un programme sur la promotion des droits de l'enfant, assurer leur suivi et les évaluer en vue d'intervenir sur le terrain pour remédier à certaines situations». Intervenant lors d'une rencontre sur la question de la Convention des droits de l'enfant, l'évaluation et les perspectives, tenue au siège de l'APW, la déléguée nationale de la promotion et de la protection de l'enfance, a révélé que dans le cadre de la cellule des risques mise en place récemment par l'ONPPE et son numéro vert (11-11), ses services ont enregistré près de 2.000 à 5.000 appels par jour, et quelque 720 signalements sur les cas d'atteinte aux droits de l'enfant depuis le mois d'avril de l'année en cours. Selon l'oratrice, ces signalements ont été pris en charge par une équipe d'experts en psychologie, en sociologie et en droit ainsi que des médecins veillant sur l'examen de ces cas, et l'orientation et l'accompagnement des ces enfants. Mettant l'accent sur le renforcement de la coordination en matière de protection de l'enfant, le développement des actions de soutien à la parentalité, afin de prévenir les difficultés auxquelles les parents peuvent être confrontés dans l'exercice de leurs responsabilités éducatives, Mme Cherfi a mis en relief la prévention qui est un axe majeur de la protection de l'enfance. «La prévention doit impliquer l'ensemble des acteurs médico-sociaux et éducatifs, afin de prévenir le plus en amont possible les risques de mise en danger de l'enfant en évitant qu'ils ne surviennent ou en limitant leurs effets. L'intérêt de l'enfant doit guider toute action de prévention. Il s'agit surtout de conjuguer les dimensions éducatives, culturelles, sociales, en plus de la dimension sanitaire, tout en prenant en compte l'ensemble des facteurs de vulnérabilité de l'enfant, de ses parents et de sa famille. Il s'agit également d'écouter, de comprendre, d'analyser et d'élaborer avec lui et sa famille des réponses qui doivent les aider lorsque surviennent des difficultés», a-t-elle précisé. L'on apprendra dans ce sillage qu'un rapport annuel sur la situation des droits de l'enfant, qui sera appuyé par des recommandations nécessaires sur les droits de l'enfance, sera soumis avant la fin de l'année au président de la République, affirmant qu'il a été procédé à la mise en place de mécanismes de protection de l'enfance en danger et d'un système national informatisé sur la situation de l'enfance. A noter que la présidente de l'organe national de la protection et de la promotion de l'enfance devait ensuite se rendre en compagnie du wali de Tlemcen, Ali Benyaïche, et des partenaires institutionnels et associatifs de la wilaya, au centre psychopédagogique de Birouana (situé sur les hauteurs de la ville de Tlemcen). Cet espace de parole et d'écoute pour les adolescents et jeunes adultes, prend en charge les arriérés mentaux et les trisomiques par des professionnels de la santé et du social : infirmiers, éducateurs, psychologues, assistantes sociales, dans un cadre confidentiel et dans le respect de la personne. Elle devait aussi visiter le jardin d'enfants «El-Ahlem» de Bab Wahran (Tlemcen), la crèche d'Abou-Tachfine (Tlemcen), et le centre de protection de l'enfance de Hennaya.