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Dadayoum (Mers El Kébir): L'abattage clandestin de la volaille pourrit l'environnement
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 24 - 12 - 2018

Des habitants du quartier Dadayoum, situé sur les hauteurs de la municipalité de Mers El Kébir, ont dénoncé la dégradation de leurs conditions de vie, qui va crescendo au fil du temps, causée par les sites de l'abattage clandestin de la volaille. Selon nos interlocuteurs, cette activité illicite qui a foisonné ces dernières années dans ladite municipalité et ce, avec toutes les conséquences négatives découlant sur la population, « est en réalité un secret de Polichinelle pour les responsables concernés et à priori ne semble plus émouvoir quiconque ». Devenue le moyen favori d'approvisionnement en viande de volaille pour les revendeurs et même les boucheries installés dans le marché du chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck, des municipalités de Bousfer et d'El Ançor et même d'Oran, cette activité illicite semble encore avoir vraisemblablement de beaux jours devant elle et ce, à la faveur de l'indifférence de tout un chacun.
Outre la piteuse qualité du produit mis sur le marché qui échappe à tout contrôle vétérinaire, l'impact de cette activité sur la santé des riverains et de l'environnement de ladite municipalité est exécrable au plus haut point. Les habitants dudit quartier où l'essentiel des abattoirs clandestins de volaille, une dizaine environ, sont répertoriés s'indignent également de l'innommable constaté sur les bas-côtés du chemin rural, non classé, menant du quartier Dadayoum au lieudit Santa Cruz qui s'est transformé en une véritable décharge sauvage où sont déversés notamment les déchets et autres abats de volailles, pourrissant sous le soleil, en dégageant des odeurs nauséabondes insupportables. Ces lieux se sont transformés en garde-manger pour des meutes de chiens errants, de chats, de rats et aussi de sangliers. Nos interlocuteurs pointent un doigt accusateur sur les occupants de l'immense bidonville de Dadayoum comme étant les exploitants de cette activité illicite. A défaut d'incinérateurs, les déchets générés par l'activité (poussins morts, abats de poulets et détritus et autres résidus d'aliments de volaille) sont abandonnés sur les bas-côtés de ce chemin et/ou en pleine nature. Les abats et les restes de cette activité, interdite en principe par la loi, attirent non seulement toutes sortes d'animaux nuisibles mais en plus exposent au danger de la contamination des nappes phréatiques et ainsi le risque d'épidémie via les moutons et les vaches qui se nourrissent dans ces décharges sauvages.
Il est utile de noter dans ce contexte que dans le but de créer un point réglementé pour l'abatage et lutter contre le phonème de l'abatage clandestin, qui prend de l'ampleur, deux abattoirs ont été ouverts récemment dans la municipalité d'Aïn El Turck. L'un de ces abattoirs est destiné à la viande blanche et le deuxième pour la viande rouge. La première structure qui emploie dix personnes a une capacité de 300 unités par jour, alors que la deuxième est d'une capacité de 500 kilos de viande rouge par jour et emploie 5 personnes. Toujours est-il que selon nos sources les contrôles inopinés effectués dans les boucheries par les brigades mixtes, composées de représentants des services agricoles, de la santé et de la DCP, ont fait ressortir la complicité de certains gérants.


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