Plus d'un mois après son inauguration et sa mise en service, la nouvelle station de la pêcherie est malheureusement boudée par les bus desservant la corniche. Seuls quelques gardiens sont sur place et l'enceinte est vide. Les transporteurs desservant la corniche oranaise refusent toujours de rallier la nouvelle infrastructure alors qu'elle a été réalisée dans le cadre de la réorganisation du transport à l'intérieur du tissu urbain. Cette station est située à proximité de la pêcherie de quoi désengorger le trafic automobile et faciliter la circulation, un des principaux axes du nouveau plan des transports de la wilaya d'Oran. Elle est destinée à tous les minibus qui relient Oran à la corniche, soit les communes d'Aïn El Turck, Mers El Kébir, y compris les Andalouses, entre autres. Les sites réservés à ces bus et qui étaient implantés à Sidi El Houari devaient être évacués et récupérés pour permettre une meilleure fluidité de la circulation. Toutefois, rien n'a été fait et la nouvelle station est quasiment vide. Les transporteurs évoquent l'éloignement du site pour les usagers et préfèrent donc se garer à hauteur de Sidi El Houari. Ce projet s'ajoute à la grande opération de délocalisation menée en novembre dernier par la direction des transports et qui a ciblé trois destinations sur les six prévues et qui sont Hassi Bounif, Hassi Benokba et Boufatis vers la nouvelle gare routière de Haï Es-Sabah Les transporteurs des minibus assurant Oran à Arzew, Gdyel et Béthioua avaient refusé ce transfert et sont toujours à la station El Morchid en attendant la levée des réserves par les responsables locaux. La direction des transports avait mis en place des lignes de rabattement à la disposition des usagers afin d'éviter tout désagrément relatif à ce transfert. L'usager une fois arrivé à la gare routière de Haï Es-Sabah peut rallier le centre-ville ou M'dina J'dida à partir des nouvelles extensions opérées sur les itinéraires de quatre lignes urbaines : les 11, 51, 102 et G52. D'autre part, une étude est lancée par le service technique de la direction des transports afin d'identifier les besoins et voir s'il est possible d'injecter de nouvelles lignes et ce, toujours en fonction de la demande. Le but de cette délocalisation est, selon le directeur des transports, la réorganisation du transport, la séparation entre l'urbain et le suburbain et surtout la facilité de la circulation à l'intérieur de la ville.