Tard dans la soirée de lundi, des familles habitant le bidonville de l'ex-résidence universitaire CUMO ont bloqué l'axe routier reliant Es-Sénia à l'aéroport d'Oran, au niveau de la voie ferrée. Les protestataires ont exigé d'être relogés à l'instar des autres familles dans le cadre de la lutte contre l'habitat précaire. Pendant plus d'une heure, la circulation sur cet axe a été perturbée, avant l'intervention des services de sécurité qui ont réussi à rouvrir la route à la circulation. Selon les protestataires, des promesses leur ont été faites pour être relogés avant la fin de l'année dernière, mais jusqu'à présent, rien n'a été fait. «Une commission technique a recensé toutes les familles le mois de septembre dernier et on nous avait promis des logements avant la fin de l'année 2018, mais pour le moment, nous n'avons rien vu venir», assure notre interlocuteur. Ce dernier assure qu'après les opérations de relogement qui ont touché les grands bidonvilles d'Aïn El-Beïda et Cheklaoua, les habitants du bidonville de l'ex- résidence universitaire «la Cumo» d'Es-Sénia avaient adressé une correspondance au wali d'Oran pour lui demander d'inscrire leur site dans le programme des relogements. «La wilaya d'Oran a entamé une vaste opération de relogement qui a touché de nombreux bidonvilles; nous espérions être parmi les familles bénéficiaires. Malheureusement jusqu'à présent, nous n'avons rien vu venir. Nous craignons d'être oubliés, malgré les promesses qui nous ont été faites», souligne le même interlocuteur. Il affirme encore que la situation ne cesse de se dégrader et les habitants ont peur de passer un autre hiver dans ce bidonville. «Chaque hiver, le nombre de malades augmente, notamment chez nos enfants à cause des conditions de vie déplorables, notamment le froid et l'insalubrité», poursuit le représentant des familles. Dans leur correspondance, les habitants du site ont tenu à rappeler le dernier sinistre qui a failli coûter la vie à plusieurs personnes. «Un incendie a déjà ravagé une partie des chalets et le risque est toujours omniprésent», affirme-t-il. Il y a lieu de rappeler qu'au lendemain de ce sinistre, une vingtaine de familles ont été recasées dans une base de vie de la Setram, dans des conditions qui ne diffèrent en rien du bidonville dans lequel elles vivaient. Les représentants de ces familles avaient reçu des promesses au lendemain de cet incendie pour la prise en charge de leur cas dans les plus brefs délais. A maintes reprises, les habitants de la CUMO avaient organisé des rassemblements de protestation devant le siège de la daïra d'Es-Sénia pour exiger leur relogement. Il y a quelques mois, les familles habitant le bidonville de l'ex-CUMO avaient bloqué l'axe routier entre Es-Sénia et l'aéroport d'Oran, non loin de la clinique Kara. Les protestataires ont exigé d'être relogés, après avoir été victimes d'un incendie. Les familles occupant des chalets et des baraques de fortune érigés à l'ex-résidence universitaire relevant de la commune d'Es-Sénia avaient à maintes reprises lancé des SOS de détresse au chef de l'exécutif de la wilaya dans le but de pouvoir disposer de logements décents lors des prochaines opérations de relogement. Ils revendiquent un relogement lors des prochaines opérations. Les habitants du bidonville la CUMO reviennent à la charge Des habitants du bidonville de l'ex-résidence universitaire la CUMO sise à Es-Sénia se sont déplacés, hier, au siège de notre rédaction pour lancer un appel au wali d'Oran en vue de les intégrer dans les prochaines opérations de relogement.