Las d'attendre les promesses non tenues, des familles habitants le bidoville de l'ex- résidence universitaire La Cumo, viennent d'adresser une correspondance au wali d'Oran, lui demandant d'intervenir personnelement pour un éventuel relogement. Dans une correspondance adressée au chef de l'executif, les familles rapellent les conditions de vie très degradés dans ce site où s'entassent plusieurs familles depuis maintenant plus d'une dizaine d'années. « Nous avons reçu plusieurs promesses de relogement de la part des autorités de la commune et de la daïra, mais jusqu'à présent nous n'avons rien vu venir », signalent les rédacteurs de la lettre. Ces derniers ont tenu a rappeler le dernier sinsitre qui a falli coûter la vie à plusieurs personnes. « Un incendie a déjà ravagé une partie des chalets et le risque et toujours omniprésent », affirment les mêmes familles. Au lendemain de ce sinistre, une vingtaine de familles ont été recasées dans une base de vie de la Setram, dans des conditions qui ne diffèrent en rien du bidionville dans lequel elles vivaient. Selon des représentants de ces familles, au lendemain de l'incendie, des promesses leurs ont été données pour la prise en charge de leurs cas dans les plus brefs délais. « En attendant un relogement, nous avons été récasés temporairement dans la base de vie de la Setram, mitoyenne à notre site », assure la même source. A maintes reprises, les habitants de la CUMO avaient organisé des rassemblements de protestation devant le siège de la daïra d'Es-Senia pour exiger leur relogement. Ces actions avaient été organisées avant et après l'incendie qui a ravagé deux chalets dans le site. Selon les protestataires, le jour même de l'incendie, aprés avoir bloqué la route, les habitants avaient reçu des promesses quant à la prise en charge de leur cas dans trois jours, avant de se disperser dans le calme. « Malheureusement rien n'a été fait depuis ce jour », assure un représentant des habitants qui signale que les familles n'ont eu d'autres recours que d'organiser ce sit-in de protestation. Il y a deux mois les familles habitant le bidonville de l'ex résidence universitaire CUMO avaient bloqué l'axe routier reliant Es-Senia à l'aéroport d'Oran, non loin de la clinique Karra. Les protestataires ont exigé d'être relogés après avoir été victimes d'un incendie. Aucun blessé n'a été déploré, toutefois d'importants dégâts ont été enregistrés. L'intervention rapide de la Protection civile a permis d'éviter le pire. Pendant près de quatre heures, la circulation a été bloquée. Selon la Protection civile, le site comprend près de 100 personnes. Les familles occupant des chalets et des baraques de fortune érigés à l'ex- résidence universitaire relevant de la commune d'Es-Senia avaient à maintes reprises lancé des SOS de détresse au chef de l'exécutif de la wilaya dans le but de pouvoir disposer de logements décents lors des prochaines opérations de relogement. Ces familles vivant dans des conditions très difficiles, craignent d'être expulsées de ce site. Dans cette zone, des familles ont trouvé refuge grâce à la complicité de certains cadres et travailleurs des œuvres universitaires d'Es-Sénia. D'abord, parce que la cité universitaire aurait dû être rasée, conformément à la décision de l'Office national des œuvres universitaires (Onou) datée du 14 février 2005, et qui avait recommandé la mise sur pied d'une commission de liquidation de la cité. La décision de l'Onou avait recommandé également le recensement et l'inventaire de la cité et l'affectation des travailleurs sur les autres résidences universitaires.