Le groupe intersectoriel chargé de l'examen d'un éventuel retour de l'importation des véhicules de moins de trois ans, n'est pas parvenu, encore, à une «conclusion», a expliqué le directeur général du Développement industriel et technologique, Mustapha Hamoudi, dans un entretien à l'APS. Pour rappel, les ministres des Finances et du Commerce ont été chargés, lors d'un Conseil interministériel, tenu en mai dernier, d'élaborer une «conception sur les mécanismes juridiques permettant au citoyen d'importer les véhicules d'occasion». «L'un des objectifs de l'importation des véhicules d'occasion (moins de 3 ans, ndlr) est de faire pression sur les prix des véhicules fabriqués, localement. Ça va constituer un facteur externe favorisant la baisse des prix et permettre de donner une chance au citoyen d'acquérir un véhicule selon ses moyens», avait déclaré le ministre du Commerce, Saïd Djellab. Cette nouvelle mesure s'inscrit dans le cadre d'une «vision globale» sur l'industrie des véhicules, en cours de préparation, qui prendra en charge, notamment, la problématique de l'assemblage CKD/SKD. Durant les 5 premiers mois de 2019, l'Algérie a importé pour plus de 1,548 milliard de dollars de kits (SKD) destinés à cette filière, contre près de 1,405 milliard de dollars, à la même période de 2018, soit une hausse de 10,25%, a appris l'APS auprès de la direction générale des Douanes (DGD). Encourager les opérateurs sérieux Par ailleurs, Mustapha Hamoudi a également expliqué que l'intervention de l'Etat, dans la filière du montage automobile vise à encourager les opérateurs sérieux à poursuivre l'activité et identifier ceux qui ne remplissent pas les conditions. A propos de la limitation de l'importation des kits (SKD/CKD) il a indiqué «qu'il n'existe pas un Etat qui constate que ses réserves de change se réduisent à cause des importations effectuées par deux ou trois secteurs et reste les bras croisés». Selon lui, l'activité du montage automobile en Algérie «doit être organisée», relevant qu'une vingtaine d'opérateurs activent, actuellement, sur le marché national du montage automobile. M. Hamoudi a, en outre, indiqué qu' «il y avait des aspects dans le décret régissant l'activité du montage automobile qui doivent être respectés pour l'obtention de l'agrément définitif et bénéficier des avantages accordés» par les pouvoirs publics. L'Algérie a importé pour plus de 1,548 milliard de dollars de kits (SKD) destinés au montage automobile, durant les 5 premiers mois de 2019, contre près de 1,405 milliard de dollars, durant la même période de 2018, soit une hausse de 10,25%. Sur toute l'année 2018, l'importation des CKD/SKD destinée au montage de véhicules et l'importation des véhicules de transport de personnes et de marchandises (produits finis) avaient dépassé 3,73 milliards de dollars, contre 2,2 milliards de dollars, en 2017, soit une hausse de plus 70%. L'Etat n'«abandonnera» pas les entreprises en difficulté Interrogé sur le sort des entreprises en difficulté suite à l'incarcération de leurs propriétaires, Mustapha Hamoudi, le responsable du ministère de l'Industrie et des Mines a indiqué que «l'Etat a mis en place un dispositif de sauvegarde de l'outil de production nationale avec un Comité Ad-hoc, présidé par le ministre des Finances. A travers ce dispositif, l'ensemble de ces situations, seront prises en charge». «L'Etat n'abandonnera aucune entreprise et c'est l'objectif du dispositif mis en place», a-t-il soutenu. Le gouvernement, a-t-il poursuivi, «est en train de tout faire pour qu'il n'y ait aucun impact sur l'approvisionnement du marché, la réalisation des projets et la fourniture des prestations, éventuellement concernées par ces situations». Ceci est valable pour les entreprises du secteur de l'Industrie automobile «ou pour d'autres activités industrielles et économiquesé», a-t-il précisé.