L'euro est passé en dessous de la barre des 180 DA. L'euro valait 195 DA à l'achat et entre 185-175 DA à la vente au marché noir de la capitale. La baisse a également touché le dollar américain. Le billet vert était cédé à 175 DA à l'achat et 165 DA à la vente. Sur le marché officiel interbancaire des changes d'Alger, c'est le grand écart. Officiellement, le dollar et la monnaie européenne étaient cotés respectivement à 119 DA et 134 DA, selon les derniers chiffres publiés sur le site officiel de la Banque d'Algérie (BA). Récemment, le cours de l'euro a flambé pour atteindre plus de 220 DA, un record, alors qu'aujourd'hui, il est descendu sous la barre des 190 DA. Le cours de l'euro continue de flancher sur les marchés parallèles. La monnaie unique européenne a connu une autre baisse significative au courant de la semaine. Elle est échangée, le dimanche 7 juillet, à 185 dinars au marché de Port-Saïd à Alger. Il faut dire que même si le taux de change varie d'une wilaya à une autre, la tendance à la baisse est générale. Ce recul est moins ressenti dans les wilayas du Sud, l'euro est coté à 210 DA à Laghouat, 205 DA à Béchar et 202 DA à Tamanrasset. Quant à l'est du pays, le recul de l'euro est plus significatif. Il est échangé à 190 DA à Annaba, 180 DA à Guelma et Constantine. Alors que Béjaïa connaît le taux le plus bas de la devise européenne qui avoisine les 170 DA. A l'ouest du pays, la chute est relativement proche de ce que connaît le Sud algérien, alors qu'au centre du pays, l'euro continue sa forte baisse où il s'échange à 185 DA à Alger et 180 DA à Tizi Ouzou au niveau des points de vente informels. Si la période estivale et le pèlerinage tirent traditionnellement la demande en devises vers le haut, et donc son coût, ce n'est pas le cas cette année. Plusieurs facteurs sont à l'origine de l'effondrement de l'euro mais celui qui a fait chuter cette devise est incontestablement l'emprisonnement de chefs d'entreprises qui étaient les principaux clients des marchés parallèles. Il y a aussi les changements opérés par la DGSN au niveau des aéroports, où des sommes importantes ont été saisies sur des passagers qui tentaient de les emporter à l'étranger. Ces changements de responsables de la PAF sont venus renforcer les moyens techniques utilisés pour la détection des devises dans les bagages des passagers. Le dernier facteur est sans doute l'absence d'acheteurs qui avaient pour habitude d'importer divers produits sous de fausses déclarations. Ces importateurs déclaraient des montants minimes, transférables par la Banque d'Algérie, et compensaient la différence par des sommes acquises sur le marché parallèle. Depuis le déclenchement de l'opération «mains propres», personne n'ose plus s'aventurer sur ce terrain des fausses déclarations. Seuls les vacanciers sont aperçus au square Port-Saïd et aux différentes places fortes de ce business. La situation est telle au niveau des marchés parallèles des devises que certains cambistes refusent même d'acheter les monnaies étrangères par crainte de voir s'effondrer un secteur qui échappait jusqu'ici au contrôle de l'Etat et de toutes ses institutions.